Henri Kossonou: ” Paul Dagri était mon père”

3 mois

Enseignant à l’Insaac, chef de l’orchestre des maîtres de l’Insaac, le bassiste nous instruit sur la personne de feu Dagri, le frère d’Henriette Diabaté

 

Veuillez nous rappeler les circonstances de votre rencontre avec votre mentor

Ma rencontre avec feu Prof DAGRI a eu lieu en octobre 1998 pendant rentrée universitaire. J’étais en retard pour mon inscription et c’est comme notre première rencontre s’est faite non sans difficulté.  Il m’a beaucoup apporté. Malgré nos débuts de collaboration difficile, parce qu’il est très rigoureux et exigeant et moi je ne le connaissais pas bien.

Finalement, je peux dire que c’est l’une des plus belles rencontres de ma vie.

Pourquoi ?

C’est lui qui m’a tout de suite donné l’opportunité de m’exprimer avec mon instrument en adoubant notre groupe à l’époque qui s’appelait Awessi. Dès 1999, il m’a présenté à Bailly Spinto et m’a nommé chef d’orchestre qui a accompagné les artistes chrétiens qui participaient au Chandelier d’Or, une cérémonie qui récompensait les artistes chrétiens qui s’étaient le mieux, illustrés.

Plus tard, en 2001, Professeur Yacouba Konaté alors DG de L’INSAAC, m’a confié la direction de l’orchestre qui a accompagné les pionniers de la musique ivoirienne toujours sur proposition du Professeur DAGRI Paul. Il a en un mot créé les conditions de mon épanouissement à la fois dans la recherche fondamentale en art comme dans la pratique effective de mon instrument. Régulièrement, il nous donnait à mon groupe et moi l’opportunité de jouer dans différents lieux et espace de loisirs, dont le sien sis à Jacqueville.

Que vous a-t-il confié 

Ce serait pour moi prétentieux de dire ce qu’on ne sait de DAGRI. Pour ma part, je crois la plupart des gens ont retenu de lui un travailleur infatigable et rigoureux certes, mais qui savait s’amuser, prendre plaisir même s’il était mesuré. Il savait profiter de beaux instants et faire plaisir aux autres.

De quel instrument jouait-il ?

De la flûte traversière.

Que retenir de lui ?

Je retiens de DAGRI Paul, un homme aimant et protecteur qui avait souvent du mal à l’exprimer, car, il est pour moi un père. Et surtout un homme exigeant, rigoureux et travailleur infatigable. Je retiens qu’il a été incompris, car il voulait faire notre bonheur malgré nous et était beaucoup en avance sur les défis des métiers des Arts et de la culture dans notre pays

Propos recueillis par

AK
POUVOIRS MAGAZINE

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