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Des coulées de boue ont enseveli plusieurs villages isolés près de la côte est, déclenchant un chaos logistique sans précédent.


Les autorités locales signalent au moins cinquante morts, bien que les opérations de secours soient encore en phase très préliminaire.
Les conditions météorologiques extrêmes ont commencé vendredi soir, avec une chute brutale des températures et des précipitations intenses pendant soixante-douze heures.
Selon des témoins, certaines zones rurales sont totalement coupées du monde, sans électricité, routes praticables ni communication satellitaire disponible.
Le ministère des Transports déplore l’effondrement de plusieurs ponts reliant les districts montagneux, aggravant la crise humanitaire sur place.
Une école élémentaire, transformée en centre d’accueil d’urgence, héberge désormais plus de 300 sinistrés venus de cinq localités différentes.
Des familles entières dorment à même le sol, entourées d’effets personnels trempés, dans l’attente d’une aide promise par l’État.
Le seul hélicoptère de la région achemine médicaments, couvertures et eau potable vers les hauteurs.
Certains secouristes improvisés escaladent les collines à pied, faute d’équipement adapté aux terrains détrempés et aux glissements de terrain fréquents.
Des militants écologistes accusent le gouvernement d’avoir ignoré les avertissements répétés sur la vulnérabilité climatique des zones rurales négligées.
« Ce désastre n’est pas naturel, c’est le résultat d’une gouvernance aveugle face au réchauffement », déclare une activiste locale furieuse.


Les infrastructures vieillissantes, construites sans normes modernes, n’ont pas résisté aux pressions d’un climat devenu radicalement instable et imprévisible.


Le Premier ministre, silencieux pendant deux jours, a finalement parlé d’« impréparation » tout en promettant une aide logistique rapide.
Des critiques soulignent que cette réaction tardive rappelle d’autres crises où la population rurale a été laissée seule en détresse.
La présidence, dans un communiqué bref, appelle à la résilience nationale mais reste floue sur les mesures concrètes envisagées.
Des enterrements collectifs ont déjà commencé dans certaines zones, faute de morgues fonctionnelles ou d’accès médical minimal pour les corps.
Des enfants, bloqués dans une école depuis trois jours, ont été secourus par des pêcheurs utilisant des barques artisanales.
Les réseaux sociaux relaient images et vidéos du désastre, dénonçant l’inaction de l’État face à la souffrance des citoyens.
Des appels à une réforme climatique urgente se multiplient, portés par une jeunesse urbaine de plus en plus politisée.
Dans cette tragédie, ce sont les inégalités géographiques et structurelles du pays de Cyril Ramaphosa qui explosent au grand jour, sans filtre ni maquillage.

ETHAN GNOGBO

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE 

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