Contexte
Dans le centre du Nigeria, des affrontements opposent régulièrement agriculteurs et éleveurs pour le contrôle des terres.
La région du Benue est l’un des foyers les plus touchés par cette violence devenue presque routinière et meurtrière.
La rivalité territoriale se mêle souvent à des tensions ethniques et religieuses, alimentant un cycle de représailles incessant.
Les éleveurs, majoritairement peuls et musulmans, croisent la route d’agriculteurs chrétiens qui défendent leurs terres ancestrales.
Les faits récents
Samedi soir, quatre villages de l’État de Benue ont été attaqués par des hommes lourdement armés et violents.
Selon la Croix-Rouge locale, ces attaques coordonnées ont causé la mort de 23 personnes et blessé plusieurs autres.
Le bilan humain : huit morts à Ukum, neuf à Logo, trois à Guma, et trois à Kwande.
La police affirme ne pas avoir encore été informée officiellement, malgré les témoignages recueillis sur place.
Les zones visées avaient déjà subi des attaques sanglantes il y a à peine un mois, selon des habitants.
Causes profondes
La pression sur les ressources foncières s’intensifie à cause du changement climatique et de la croissance démographique.
Les terres cultivables se réduisent, forçant agriculteurs et éleveurs à se disputer chaque hectare avec acharnement.
Dans cet environnement instable, les conflits locaux dégénèrent souvent en violences communautaires à grande échelle.
Le gouvernement peine à instaurer une sécurité durable, tandis que les populations vivent dans la peur constante d’attaques.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE