Les conflits armés en 2025 demeurent souvent invisibles.
En Afrique, Asie et Moyen-Orient, des guerres civiles continuent d’affecter les populations sans attirer l’attention des médias. Ces conflits persistants soulignent des souffrances cachées.
Le Burkina Faso, leMali : des chefs rebelles frappés le Niger, le Bénin et le Togo subissent l’insurrection djihadiste. La RDC et le Rwanda sont pris dans des affrontements armés transfrontaliers. Le Myanmar fait face à une résistance armée contre la junte militaire. Haïti lutte contre des problèmes de loi et d’ordre. Le Soudan est plongé dans une guerre civile dévastatrice, tandis que l’Afghanistan et le Yémen restent en proie à des conflits internes meurtriers.
Conflits en Asie et au Moyen-Orient : un paysage incertain
Depuis 2021, la junte militaire du Myanmar mène une guerre sans pitié contre la résistance croissante. Les Rohingyas continuent de fuir, victimes d’une répression incessante. En Afghanistan, les talibans ont pris le pouvoir après le retrait des forces américaines. Les femmes afghanes, privées de libertés fondamentales, subissent une répression systématique. Au Yémen, la guerre civile entre les Houthis et le gouvernement, soutenu par l’Arabie Saoudite, déchire le pays depuis 2015, plongeant la population dans une misère extrême.
Le M23 et la RDC : un conflit complexe et de lourdes préoccupations internationales
Le conflit entre le mouvement M23 et la République Démocratique du Congo a des racines profondes. Le M23 est une rébellion tutsie née en 2012, à la suite d’une mutinerie au sein de l’armée congolaise. Ce groupe revendique plus de représentativité pour les Tutsis du Nord-Kivu, une région de l’est du pays.
Les dates clés du M23 sont marquées par des attaques répétées contre les positions de l’armée congolaise et des prises de villes importantes, comme Goma, en 2012. Le M23 a continué de se renforcer, malgré les tentatives de pacification. En janvier 2025, le groupe a pris le contrôle de Goma, une ville de deux millions d’habitants. Cette avancée a provoqué des réactions internationales fortes.
Les prises de position internationales face à ce conflit : des sanctions et des appels à la paix
La communauté internationale a réagi vigoureusement face à la violence croissante dans l’est de la RDC. Le ministère des Affaires étrangères britannique a suspendu une grande partie de son aide au Rwanda, accusé de soutenir le M23. L’Afrique du Sud et le Malawi ont déploré la perte de soldats lors des combats, amplifiant la tension. Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné les avancées du M23, appelant à la protection des civils et au retrait des forces étrangères. L’Union Africaine, de son côté, a exprimé des préoccupations sur la « balkanisation » de la RDC, appelant au retrait immédiat du M23 et de ses alliés.
Le conflit du M23 illustre la complexité des luttes pour la représentation et la souveraineté en Afrique, un problème qui persiste au-delà des grands titres médiatiques.
CAMUS BOMISSO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE