Le 1er décembre, huit figures touareg sont morts près de Tin Zaouatine, dans le nord du Mali.
Parmi les victimes, cinq cadres du Front de Libération de l’Azawad (FLA), un nouveau groupe rebelle créé la veille. La veille, ces mouvements rebelles avaient annoncé leur fusion dans le FLA, après des années de séparations internes.
Ce groupe est né de la volonté de créer une autorité unifiée pour la région de l’Azawad. Les frappes de drones, attribuées à des Bayraktar Akinci turcs, ont visé les leaders rebelles alors qu’ils s’apprêtaient à participer à une réunion importante.
Les frappes ont eu lieu près de la frontière algérienne, à environ 3 kilomètres de la zone de réunion prévue.
Paradoxalement, la réunion prévue, avec des chefs communautaires et religieux, visait à renforcer l’unité. Et à financer la lutte commune.
Ces attaques surviennent après une lourde défaite qu’on a infligé aux forces maliennes. Et à Wagner en juillet, près de Tin Zaouatine. La junte malienne, que dirige le général Assimi Goïta, a affirmé que ces frappes étaient une réponse à l’affront subit.
Les rebelles, quant à eux, estiment qu’on n’avait pas planifiée l’attaque mais qu’elle était opportuniste. Pointant l’absence d’une véritable stratégie. Le FLA a récemment signé un pacte pour l’unité des peuples de l’Azawad et lancé un appel à l’unité avec les djihadistes.
Bilal Ag Acherif, ancien chef indépendantiste, dirige cette nouvelle structure. Mais les récentes frappes montrent une nouvelle défaite pour les rebelles, qui ont perdu leur bastion historique de Kidal en novembre 2023.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE