Le pianiste cherche et trouvera pour sûr des dates pour porter à hauteur d’écoute son album« Afrolife Experience ».
C’est le 1er album de Jean Ebo qui célèbre l’Afrique et le noir attaché à la foi (Adonai, Alleluia), à la réjouissance (Akwaba, Babi Blues), aux grandes figures africaines (African Heroes).
En 10 titres, Ebo se présente avec des airs déjà entendus comme « Babi Blues » un single jeté dans le bain, ou « Life is the key ».
Un album typique de jazz a souvent une durée d’environ une heure. En choisissant 10 titres, cela permet généralement d’atteindre cette durée de manière équilibrée, en offrant suffisamment de contenu pour que les auditeurs puissent pleinement s’immerger dans l’univers musical présenté.
Un univers intense métissé entre couleurs jazzy, rythmiques et sonorités africaines.
Les pièces sont équilibrées mettant en avant les solistes et l’accent sur l’ensemble du groupe. L’album défile de manière cohérente, en créant une progression ou une histoire à travers les différentes pistes.
On y découvre quel que soit le titre qu’on choisit d’écouter, la qualité d’un pianiste capable de partager et communiquer avec son public et de créer une expérience musicale authentique et enrichissante.
Jean Ebo arrive à intégrer des éléments de la culture africaine dans sa musique, que ce soit à travers des rythmes, des motifs mélodiques, des techniques de jeu spécifiques, ou des instruments traditionnels incorporés dans ses performances. Il a même pris le risque de juxtaposer le jazz, le blues, et des genres traditionnels africains et même des genres africains urbains comme le coupé décalé, le Rap Ivoir mais sur de courtes mesures évitant ainsi de surcharger les sonorités.
Le résultat fait plaisir. Jean Ebo qui a travaillé durant environ 4 ans, a déjà deux dates. L’une le 6 avril au Movenpick hotel au Plateau et l’autre le 25 avril à l’Institut Goethe de Cocody Mermoz en attendant que d’autres espaces viennent enrichir la liste de sa tournée spectacle de présentation. Il aura certainement à la basse Kpan Joel ou Ezekiel et à la batterie Yann Bana. Formule à 3 susceptible d’être réaménagée
HARON LESLIE
POUVOIRS MAGAZINE
