3 juillet: 1 an déjà que l’immortel Romain Vangah s’en est allé

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Dans le sillage du premier anniversaire de la disparition de Francis Romain Wangah Wodié, la communauté académique et civique se souvient du Professeur Francis Wodié. Disparition survenue le 3 juillet 2023,

On se souvient avec respect et émotion d’un intellectuel et défenseur des droits humains éminemment respecté en Côte d’Ivoire et au-delà.

Francis Wodié, né le 25 février 1936 à Abidjan, ancien président du Conseil constitutionnel de 2011 à 2015, a marqué de son empreinte indélébile plusieurs sphères de la société ivoirienne. Professeur de Droit de renom, il fut le premier doyen de la faculté de Droit à l’Université d’Abidjan-Cocody. Position qu’il occupa avec distinction à partir de 1980. Doté d’une double agrégation en droit public et sciences politiques, obtenue en Algérie en 1973 puis en France en 1984, il a consacré sa carrière académique à l’enseignement. De même qu’à la recherche dans ces domaines cruciaux.

Au-delà de son engagement académique, Francis Wodié fut un ardent défenseur des droits de l’Homme. En 1987, il fonda la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho), devenant ainsi une figure incontournable de la lutte pour les libertés fondamentales. Et la justice en Côte d’Ivoire. Il présida également la section ivoirienne d’Amnesty International de 1985 à 1989. Consolidant son engagement pour les droits humains à l’échelle internationale.

MARDI 3 FEVRIER 2015: démission ou limogeage

Sa vie politique fut tout aussi remarquable. Fondateur du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), il incarna une voix dissidente et progressiste dans le paysage politique ivoirien. Candidat à trois reprises à l’élection présidentielle, en 1995, 2000 et 2010, il défendit inlassablement ses idéaux démocratiques et socio-économiques pour une Côte d’Ivoire meilleure et plus équitable.

Francis Wodié a également connu les affres de la répression politique. Militant actif au sein de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (Feanf), il fut arrêté et expulsé de France. C’était en 1961 en raison de son engagement syndical. De retour en Côte d’Ivoire, il fut harcelé par le régime de Félix Houphouët-Boigny pour ses activités jugées subversives. Avant d’être emprisonné à plusieurs reprises dans les années suivantes.

Son exil en Algérie en 1973, marqué par ses études approfondies en droit, fut une période de formation intellectuelle cruciale. Pour son retour en Côte d’Ivoire, où il devint une figure centrale du mouvement syndical et de la lutte pour les droits des travailleurs et des universitaires.

Aujourd’hui,  la Côte d’Ivoire et la communauté internationale- POUVOIRS MAGAZINE OSE L’ESPERER- célèbreront la mémoire de Francis Wodié. Et on doit  rappeler son dévouement à l’éducation, au droit et à la démocratie. Mais aussi pour son courage indomptable face à l’adversité et son engagement sans faille pour un avenir meilleur pour tous.

En cette commémoration solennelle, POUVOIRS MAGAZINE honore le legs intellectuel et moral de Francis Wodié. L’influence de ce legs continue de guider et d’inspirer ceux qui luttent pour la justice et les droits humains en Côte d’Ivoire et au-delà.

ALEX KIPRE
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POUVOIRS MAGAZINE

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