Le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a procédé à un vaste remaniement au sommet de l’armée.
Limogeant plusieurs officiers supérieurs.
Cette décision intervient dans un contexte sécuritaire tendu, que marque la recrudescence des attaques djihadistes. Et l’affaiblissement du moral des troupes.
À Bamako, le chef de la junte, Assimi Goïta, a ordonné un remaniement militaire majeur pour redynamiser une armée en difficulté.
Mercredi 22 octobre, le compte rendu du conseil des ministres a officialisé le limogeage de trois hauts responsables stratégiques de la défense nationale.
Cette décision, prise la veille en réunion de crise du conseil de défense, vise à restaurer la discipline et l’efficacité opérationnelle.
Ces remplacements sanctionnent les résultats jugés insuffisants des troupes engagées sur les différents fronts du pays.
Le haut commandement militaire est critiqué pour son incapacité à anticiper. Et contrer les attaques répétées des groupes armés terroristes.
Des sources sécuritaires affirment que certaines défaillances du renseignement militaire auraient aggravé les pertes humaines. C’était lors d’opérations récentes au centre du Mali.
Le général Keba Sangaré, ancien chef d’état-major général adjoint, a été remplacé par le général de brigade Élisée Jean Dao.
Le général Nouhoum Ouattara, ex-directeur de la sécurité militaire, cède sa place au général de brigade Sambou Minkoro Diakité.
Quant au général Harouna Samaké, ex-chef d’état-major de l’armée de terre, le général de brigade Toumani le remplace.
Un officier ayant requis l’anonymat a confié que certaines figures déchues pourraient faire face à des poursuites judiciaires pour manquements graves.
Ce remaniement illustre la volonté du colonel Goïta de reprendre la main sur un appareil militaire miné par les divisions internes.
Depuis plusieurs mois, la montée des attaques djihadistes dans le nord. Et le centre du pays a fragilisé la hiérarchie militaire.
L’opinion publique malienne, épuisée par les violences, attend désormais des résultats concrets après ce coup de balai au sommet de l’armée.
Bamako veut ainsi envoyer un signal fort : la lutte contre l’insécurité demeure la priorité absolue du régime de transition.
FATEM CAMARA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
