Vice-présidence du Pdci-Rda. l’ombre s’invite au portail : assaut, intimidations et trouble

1 mois

On murmure qu’au crépuscule, quelque chose d’inédit se serait passé dans l’enceinte du domicile de l’ancien maire du Plateau, figure influente du PDCI‑RDA;

Un assaut nocturne se serait abattu sur son portail. Intimidation ? Agression politique ? Cambriolage maquillé ? La thèse la plus crédible penche vers une manœuvre de harcèlement calculé à visée politique.

La police aurait défoncé le portail. Elle aurait fracturé les portes de la maison, fouillé, emporté. Le voisinage, quelques gardiens alentour confirme. Le Maire du Plateau, l’un des quartiers les plus prestigieux du pays est exposé.

L’histoire coloniale ivoirienne regorge d’exemples où l’atteinte au domicile d’un notable signifiait la première étape d’un contrôle autoritaire. Comme autrefois dans les ruelles de Saint‑Louis ou de Bamako, briser la porte, pénétrer l’intime du citadin, c’est déclarer : « Je sais où tu dors, je te tiens ». La pratique d’assauts nocturnes contre des symboles d’autorité n’est pas neuve : elle vise à diffuser l’effroi dans la propre communauté, à satelliser l’ombre de la peur.

Selon des travaux en sciences politiques, la fréquence de ces phénomènes augmente à l’approche des scrutins : l’Observatoire panafricain des libertés civiques note une montée de 35 % d’atteintes matérielles aux élus dans les six mois précédant les élections dans plusieurs pays d’Afrique (2010–2020). Là, nous sommes en pleine campagne.

Une cible symbolique, un message aux partisans

Le fait qu’il s’agisse du domicile d’un vice-président du PDCI-RDA — censé chapeauter les actions internes — ne saurait être accidentel. C’est une cible à la fois personnelle et collective, un repère pour ses partisans. En en détériorant le portail, l’assaillant cherche à envoyer un message clair : « je peux atteindre ton refuge ». La dissonance symbolique est qu’on ne vole pas — on distille l’effroi.

Politiquement, cela vise à installer une forme d’autocensure : si un ex‑maire peut être visé, qui demain peut être épargné ? Le coût psychologique imposé à la base militante est immense. Crainte, vigilance constante, tension sourde dans les rangs.

Les répercussions psychologiques sur les populations

Pour la population environnante, le spectacle d’un domicile profané par des ombres encagoulées insuffle une pulsion de recul. Le sentiment d’insécurité s’infiltre dans les foyers, générant des angoisses collectives : « si on peut faire cela à ce niveau-là, c’est que personne n’est à l’abri ».

Cette intimidation « domestique » devient une arme à double tranchant :

Si, dans sa manifestation immédiate, l’irruption opérée contre un haut cadre partisan semble viser à fragiliser le levier organique de mobilisation, elle s’inscrit, plus subtilement, dans le spectre d’une stratégie asymétrique révélatrice de certitudes s’étiolant.

Pourquoi maintenant ?

Temporalité électorale
L’élection présidentielle approche. Refroidir l’enthousiasme.

Effet domino
Les principaux coordinateurs, neutralisés, symboliquement ce sont plusieurs têtes régionales. Les cadres intermédiaires redouteront d’être les prochains.

Légitimité et rhétorique du pouvoir
Le pouvoir n’a pas commandité l’acte. Certes mais il pourrait en tirer profit : la terreur « organique » se diffuse sans trace officielle. Le silence ou la passivité des forces de l’ordre renforce le récit : « on sait qu’ils ne feront rien ».

FATEM CAMARA

photo:dr

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