Dans un discours offensif, le candidat indépendant Ahoua Don Mello dévoile un projet de rupture. Sécurité, climat, hygiène urbaine : sa vision repose sur l’autonomie stratégique.
Sur l’implication militaire civile et une refondation des infrastructures pour une Côte d’Ivoire forte, résiliente et souveraine.
Lors de son sixième discours, Ahoua Don Mello affirme vouloir une Côte d’Ivoire détachée des tutelles étrangères, autonome et forte.
Il appelle à une souveraineté retrouvée dans trois domaines cruciaux : sécurité nationale, gestion écologique et infrastructures sanitaires accessibles à tous.
Sa stratégie environnementale repose sur une urbanisation hygiénique : toilettes mobiles, services d’assainissement publics, et gestion durable des déchets urbains.
Il insiste sur le lien entre salubrité urbaine et santé publique, soulignant l’urgence d’endiguer les maladies liées à l’insalubrité croissante.
Face aux catastrophes climatiques récurrentes, il propose une armée mobilisée, prête à intervenir pour sauver, reconstruire, désenclaver les zones rurales.
Les inondations dévastatrices deviennent pour lui des marqueurs d’impréparation nationale, nécessitant des plans d’urgence anticipés et multisectoriels.
Critique envers les accords militaires hérités de la colonisation, il estime qu’ils entravent l’autonomie stratégique du pays depuis trop longtemps.
Il rejette l’idée d’une dépendance prolongée à l’égard des puissances extérieures pour des missions sécuritaires pourtant essentielles à l’État.
Ahoua Don Mello préconise une industrie militaire ivoirienne capable de produire localement ses armes, équipements et outils de défense nationale.
Cette vision passe par la fin des accords de défense historiques, et un basculement vers une coopération régionale africaine consolidée.
Il propose une alliance militaire active avec les États du Sahel pour mutualiser les moyens face au terrorisme et aux menaces transfrontalières.
L’armée, dans sa perspective, devient aussi force de développement : elle doit réhabiliter des pistes rurales et désenclaver les zones agricoles.
La connexion des terroirs aux marchés permettrait aux économies locales d’émerger et de profiter pleinement des efforts productifs des communautés.
Ce programme s’inscrit dans une logique post-coloniale : maîtriser son destin en développant les leviers techniques, humains et industriels nationaux.
Docteur-ingénieur formé à Paris, il fait de l’infrastructure durable une clé centrale de son programme politique et vision économique.
Ancien ministre sous Laurent Gbagbo, il s’est éloigné du PPA-CI, affirmant aujourd’hui une posture indépendante, mais enracinée.
Don Mello est reconnu comme l’un des technocrates les plus rigoureux du pays, avec un style mêlant radicalité politique et ingénierie.
Le 25 octobre 2025, il affrontera des figures majeures : Ouattara, Simone Gbagbo, Jean-Louis Billon et Henriette Lagou.
Dans une campagne tendue, il veut incarner une alternative technique, souveraine, tournée vers l’avenir et libérée des dépendances géopolitiques.
Ahoua Don Mello mise sur un État stratège, une armée civile, et des citoyens émancipés pour refonder une république post-française, puissante et juste.
MARIE GNIALET
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
