Cheik Ismaël Tioté, force tranquille née à Yamoussoukro, incarnait fierté, courage et talent sur tous les terrains.
Il débute au BIBO de Treichville, où ses premiers gestes révèlent déjà un futur grand milieu défensif. C’est là-bas qu’il rencontrera sa future épouse Madah Bitèye.
Plus tard, Anderlecht l’accueille jeune, il y remporte deux titres, cherchant pourtant davantage de temps pour mieux s’exprimer.
Twente devient son théâtre d’explosions : champion, leader, infatigable relayeur, il conquiert les Pays-Bas avec bravoure.
En Angleterre, Newcastle découvre un joueur combatif, généreux, respecté par les fans pour son cœur et son engagement.
Ses tacles puissants, ses relances précises, son esprit collectif font de lui un véritable pilier des Magpies.
Musulman pratiquant, il resta fidèle à ses principes, refusant un sponsor contraire à sa foi profonde.
Champion d’Afrique en 2015, Tioté offre la gloire à la Côte d’Ivoire avec ses frères de combat.
Même en Chine, il restait ce professionnel exemplaire, humble et discipliné, jusqu’à ce tragique jour de juin.
Le 5 juin 2017, à l’entraînement, son cœur cède, brisant celui de milliers de fans à jamais.
Son cercueil, accueilli en héros à Abidjan, traverse la foule silencieuse, digne, reconnaissante et profondément touchée.
Enterré à Williamsville, il repose près des siens, entouré d’un amour immense et de l’admiration nationale.
Cheik Tioté, c’était la fierté d’un peuple, la rage de vaincre et l’élégance d’un grand frère.
À 39 ans aujourd’hui, il nous manque toujours, mais son souvenir demeure vivant dans nos mémoires collectives.
Son héritage inspire chaque jeune ivoirien : le travail, la foi, le respect, l’humilité et la persévérance.
Il n’aura pas vécu vieux, mais il a vécu fort, avec passion, intégrité, et une immense loyauté.
Merci pour tout, Cheik. Guerrier éternel, ton nom est gravé dans l’histoire du football et dans nos cœurs.
DESIRE THEA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE