Le 5 juin 2017, la terre a perdu un guerrier, foudroyé par le destin au cœur d’un entraînement.
Cheick Tioté, joueur infatigable, est tombé sur un terrain, là où battaient son cœur et sa passion profonde.
Il n’avait que trente ans, l’âge des possibles, l’âge où l’on rêve encore de soulever d’autres trophées.
Son corps fut rapatrié à Abidjan, où mille larmes se sont mêlées aux prières dans les stades.
Des figures sportives et politiques ont salué un homme qui, sur les terrains, ne trichait jamais avec l’effort.
Champion d’Afrique 2015, il portait fièrement les couleurs de son pays, sans jamais reculer ni esquiver les duels.
Depuis Treichville jusqu’à Beijing, sa trajectoire dessinait une étoile dure, forgée dans la sueur, les blessures et l’espoir.
À Newcastle, il incarnait l’âme des « Magpies » : robuste, loyal, combatif, aimé pour sa hargne et son silence noble.
Son refus du maillot sponsorisé par une banque usuraire témoignait d’un homme fidèle à ses convictions profondes.
Le monde l’a vu comme un roc, mais dans son cœur vivait la tendresse d’un père discret.
Les récents scandales privés n’effaceront jamais la noblesse d’un homme tombé pour ses rêves et son engagement.
Oui, il fut humain, faillible comme nous tous, mais jamais traître à son pays, ni à son métier.
Il mérite mieux que les murmures, mieux que les jugements sans cœur, mieux que l’oubli jeté à la hâte.
Tioté, c’était un tacle juste, une passe laser, un cri intérieur que seule la pelouse entendait vraiment.
Il est mort au combat, comme un soldat du football, casque invisible, crampons usés par la bataille.
À Williamsville, dans la terre ivoirienne, repose un cœur immense qui a battu pour la patrie sans relâche.
Ce 5 juin n’est pas celui du silence, mais d’un chant fort pour un héros tombé debout.
Nettoyons la poussière posée sur son nom, récemment par des oppositions internes ( femme contre famille) pour son héritage. Car son histoire reste celle d’un fils digne de l’Afrique.
Plus qu’un joueur, Cheick était un symbole : celui de l’ascension par le travail, la foi et la force.
Qu’il repose en paix, loin des rumeurs, mais tout près de nos cœurs reconnaissants, à jamais noirs et blancs.
DESIRE THEA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE