Le 8 mai 2025, Robert Francis Prevost est devenu pape et a pris le nom de Léon XIV.
« On espère qu’il ne va pas mettre sur sa tête les trucs de mariage pour tous. » dit-on dans certaines rues africaines.
Âgé de 69 ans, il devient ainsi le tout premier pape originaire des États-Unis dans l’histoire moderne.
Lors de sa bénédiction « urbi et orbi », il a lancé un appel solennel et ferme à la paix.
Il a exhorté « tous les peuples » à construire des ponts durables par le dialogue entre les cultures.
Plusieurs dirigeants, dont Donald Trump : « Grand honneur pour notre pays ! » ont salué son élection.
Né à Chicago en 1955, il est issu d’une famille aux racines française, italienne et espagnole combinées.
Il obtient un bachelor en mathématiques à Villanova en 1977. Avant de prononcer ses vœux chez les Augustins.
Il est prêtre à Rome en 1982, après des études théologiques à la Catholic Theological Union de Chicago.
Il poursuit des études en droit canonique à l’Angelicum, obtenant un doctorat sur la gouvernance augustinienne locale.
Un missionnaire engagé dans les périphéries
En 1985, il part au Pérou, devient chancelier à Chulucanas, puis dirige un séminaire à Trujillo avec succès.
Il y enseigne la théologie, fonde une paroisse en banlieue pauvre et gagne la confiance des fidèles locaux.
Son engagement pastoral en situation difficile forge un profil proche des réalités sociales et spirituelles du terrain.
De 1999 à 2001, il est provincial des Augustins du Midwest, puis prieur général mondial jusqu’en 2013.
Sa gouvernance durant douze ans à la tête de l’Ordre de Saint-Augustin est saluée pour son efficacité discrète.
En 2014, le pape François le nomme évêque au Pérou, puis préfet du Dicastère pour les évêques à Rome.
Ce dicastère pilote la nomination des évêques dans le monde entier, rôle stratégique au sein du gouvernement pontifical.
Il est créé cardinal en septembre 2023, une reconnaissance rapide de sa stature spirituelle et administrative internationale.
Un pape de dialogue, d’unité et de proximité
Polyglotte accompli, il parle anglais, espagnol, italien, français et portugais avec aisance, selon ses collaborateurs romains.
Sa devise « In illo uno unum » – « dans Celui qui est Un, être unis » – résume son projet.
Il veut un pontificat sous le signe de l’unité, du dialogue interculturel et de l’Église proche des périphéries.
Son expérience sud-américaine lui donne une sensibilité particulière aux injustices sociales, à la pauvreté et à l’inclusion ecclésiale.
Léon XIV entend prolonger l’héritage synodal de François, en renforçant la collégialité et l’écoute des Églises locales.
MARIE GNIALET
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE