« Les Ivoiriens ne m’associent pas à des choses négatives », affirme Tidjane Thiam.
Une déclaration qui révèle l’importance de la perception publique dans la carrière politique d’un leader. Cette phrase, loin d’être un simple argument défensif, reflète un aspect fondamental du leadership.
La gestion de l’image et la nécessité de maintenir un lien de confiance et de respect avec la population. Ce texte explore la signification de cette affirmation et pourquoi il est essentiel pour un leader politique de cultiver une image positive et d’unité.
Surtout dans un contexte aussi complexe que celui de la Côte d’Ivoire.
L’importance de l’image politique :
Tidjane Thiam, malgré son absence du pays ces dernières années, est perçu par une large majorité des Ivoiriens comme une figure de stature. Non associée à des actions négatives. Cette absence, loin de le desservir, semble avoir renforcé son image de leader capable de prendre du recul. Et d’analyser la situation du pays sous un autre angle.
Ce phénomène n’est pas unique à Thiam, mais plutôt une tendance parmi les leaders qui savent gérer leur image et comprendre la perception du public. En politique, l’image n’est pas seulement un reflet de la réalité. Elle façonne la confiance que les citoyens placent dans leurs dirigeants.
La nécessité d’unité et de vision collective :
Le fait que « 94% des membres de la convention soutiennent Thiam sans réserves » montre une chose. Malgré, les divergences internes qui existent au sein du Pdci-Rda, un large consensus se forme autour de lui.
Cette unité est cruciale dans une période où le pays traverse des tensions politiques. Dans un contexte où des conflits internes ont divisé la Côte d’Ivoire, l’unité autour d’un leader, même avec des différends sur des questions politiques spécifiques, est essentielle pour la paix et la stabilité du pays.
Thiam l’a bien compris, soulignant l’importance de l’apaisement pour « dépasser ce passé une fois pour toutes ».
Les défis de la gestion des divisions internes :
La gestion des divisions internes est l’un des plus grands défis pour tout dirigeant. La situation au sein du Pdci-Rda, où Valérie Yapo, une seule déléguée se plaint sur 392, révèle que, même au sein du parti, l’unité est possible. L’art du leader est de savoir gérer ces tensions tout en préservant une vision commune.
Thiam montre qu’il est possible de maintenir un consensus large tout en restant ouvert aux critiques. Cela nécessite une écoute active et une capacité à faire des gestes d’apaisement, comme cela a été vu dans des pays voisins comme le Sénégal.
L’importance de la démocratie apaisée :
Thiam met l’accent sur la nécessité de « l’alternance pacifique », soulignant que le pays a besoin de changer de direction sans violence ni répression. Un leader politique, dans un pays comme la Côte d’Ivoire, ne doit pas seulement incarner une opposition au pouvoir en place.
Il doit également offrir une vision alternative cohérente et apaisée qui inspire confiance à tous les citoyens. Même ceux qui ne sont pas de son bord politique. Cela rejoint la réflexion de Thiam sur la nécessité de dépasser certains conflits. Pour construire une démocratie plus solide et plus inclusive.
« Les Ivoiriens ne m’associent pas à des choses négatives » est une déclaration qui résume parfaitement la capacité d’un leader à bâtir une image positive. Même dans un contexte complexe.
JULIEN BOUABRE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE