Gambie: Yahya Jammeh veut revenir au pouvoir

4 mois

L’ancien président de la Gambie, Yahya Jammeh, a fait une déclaration depuis son exil en Guinée équatoriale.

Il a annoncé vouloir reprendre la direction de son parti, l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC). Et ne plus jamais le confier à personne. Il a également exprimé son souhait de revenir aux affaires, bien qu’il ait accepté sa défaite en 2017.

La CEDEAO, quant à elle, envisage la création d’un tribunal pour juger les violations des droits de l’homme. Ces violations ont eu lieu sous le régime de Yahya Jammeh, qui vit en exil en Guinée équatoriale depuis janvier 2017. Les familles des victimes soutiennent cette initiative. Mais le camp de Jammeh considère que la CEDEAO a trahi l’accord qui a facilité sa sortie du pouvoir.

Yahya Jammeh, en exil depuis sa défaite en 2017, a affirmé qu’il allait revenir. Il a déclaré dans un message audio : « Par la grâce d’Allah, je reviens et je reprends la tête de mon parti. » Il a précisé qu’il ne confierait plus cette responsabilité à personne.

Il a également averti ceux qui le menacent de poursuites judiciaires. Leur disant d’attendre son retour.

Selon lui, le jour où il devra rendre des comptes approche, et ce jour-là, il réglera les comptes.

Le gouvernement gambien, soutenant les recommandations d’une commission sur les atrocités de l’ère Jammeh, a décidé en 2022 de poursuivre 70 personnes. Y compris l’ex-président.

Yahya Jammeh est un homme politique gambien, ancien président de la République de Gambie. Né le 25 mai 1965 à Banjul, la capitale gambienne, Jammeh a été à la tête de son pays pendant près de 22 ans. De 1994 à 2017. Il est arrivé au pouvoir après un coup d’État militaire en juillet 1994. Renversant le président Dawda Jawara, alors au pouvoir depuis 30 ans.

Jammeh s’est présenté comme un dirigeant autoritaire, parfois charismatique. Mais son régime connut des violations des droits humains, la répression de l’opposition politique, des arrestations arbitraires. Et des exécutions extrajudiciaires. Il a également mené des politiques controversées, comme ses positions extrêmes sur des sujets tels que les droits des LGBT, les droits des femmes et la liberté d’expression. Il a aussi mis en place des mesures punitives contre ceux qui s’opposaient à son gouvernement, notamment en incarcérant ses opposants politiques.

ETHAN GNOGBO

photo:dr

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