L’ex-premier ministre ivoirien, vivant en exil, a annoncé sa candidature pour la présidentielle de 2025.
Cependant, Soro demeure visé par un mandat d’arrêt international. Et son amnistie reste une condition essentielle pour sa participation au scrutin.
À dix mois des élections prévues en octobre 2025, Guillaume Soro a officialisé sa candidature lors de ses vœux de fin d’année. À 53 ans, l’ancien chef rebelle est en exil depuis cinq ans. Après avoir été condamné à perpétuité pour atteinte à la sûreté de l’État. Toutefois, il reste déterminé à servir son pays, malgré son statut d’exilé.
Le 31 décembre 2024, sa candidature a été révélée lors d’un discours en visioconférence, sans la présence physique de ses partisans. Cet évènement s’est déroulé sur sa page Facebook, mais aucune localisation précise n’a été donnée. Des rumeurs évoquent sa présence au Niger, à Niamey. Il y entretient des liens politiques avec certains dirigeants de l’Alliance des États du Sahel.
Dans son discours, Soro a salué certains chefs d’État. Notamment le général Assimi Goïta du Mali, et le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso. Ces derniers ont permis à Soro de séjourner dans la sous-région, loin de la Côte d’Ivoire où il est sous mandat d’arrêt.
Il a également exprimé son admiration pour le président togolais Faure Gnassingbé, acteur clé de la tentative de rapprochement avec Ouattara.
L’un des principaux obstacles à son retour reste la position d’Alassane Ouattara. Bien que la situation semble bloquée, certains, comme Moussa Touré, porte-parole de son mouvement GPS, se montrent optimistes quant à une amnistie présidentielle.
Guillaume Soro n’est pas seulement confronté à son inéligibilité. Mais aussi à la dissolution juridique de son parti GPS en 2021. Cela ne l’a cependant pas empêché de continuer à mener ses actions, désormais sous forme de mouvement citoyen. Le GPS reste actif politiquement, en collaboration avec d’autres partis de l’opposition ivoirienne.
Soro a aussi tenu à rassurer ses partisans au sujet de sa santé. Une récente perte de poids avait en effet alimenté des rumeurs de maladie grave. Le leader s’est empressé de démentir ces spéculations, affirmant que sa santé était bonne et qu’il était plus déterminé que jamais à poursuivre son combat politique.
Le défi majeur pour Guillaume Soro reste de prouver qu’il n’est « pas un homme du passé » dit-il en privé. Bien que sa carrière connaisse la guerre il devra démontrer qu’il peut transcender ces événements pour incarner un avenir politique.
ethan gnogbo
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE