Danse: le Broukabrou relâche, l’exploration d’un autre concept de création 

7 mois

Le chorégraphe Noah Léonce a animé un atelier de formation, il y a quelques semaines, à l’endroit de 6 danseurs à Port-Bouët Jean Folly.

L’objectif pour le diplômé en Master Danse du programme EXERCE de l’Institut chorégraphique international -CCN de Montpellier en France  était clair. Inculquer aux danseurs, les techniques de son concept à lui : le Broukabrou relâche.
Le Broukabrou relâche émane de l’univers nouchi. Noah Leonce y baigne depuis ses débuts dans la danse urbaine jusqu’à sa professionnalisation aujourd’hui. Techniquement, c’est un concept qui prend pied dans la rue et où il est mis en corps et en forme.
Ça tourne autour de l’improvisation en incorporant tout l’environnement immédiat pour laisser libre cours au ressenti. De l’idée du geste qui naît instantanément, le danseur le nourrit avec une intensité émotionnelle.
Et une exploration de la performance afin de souligner son propos. C’est assez simple, mais en même temps ça fait appel à une concentration, à être vraiment connecté à son sujet pour s’en se relâcher dans la réalisation du geste.

Danse d’exploration

Dans l’environnement sablonneux du quartier Jean Folly, 6 stagiaires ont ainsi performé le dimanche 28 avril.
Sous la direction de Noah Leonce, assez satisfait du rendu.
« Il faut inciter le danseur à aller dans le récit qu’il a écrit, oui car , à la base tout part d’un écrit. Et cet écrit qui se départît des conventions linguistiques devient le consensus qui fait naître le mouvement. De là, il y a trouver le geste devient légitime en soi… », explique celui qui s’est révélé il y a une dizaine d’années à la danse de création. C’était  avec son compère Sanga Ouattara formant le duo de la compagnie Yefihmoa.
Une particularité du concept du Broukabrou relâche, c’est que c’est un concept pour et dans la rue. C’est à dire qu’il y tire son ancrage, sa philosophie. Ce n’est pas une chorégraphie conçu ailleurs et qu’on vient présenter dans la rue.
Une spontanéité qui séduit le stagiaire Samuel Bony, étudiant en Licence 3. Lequel affirme avoir appris énormément dans la danse de création et ses enchaînements.
Le plateau de restitution de la formation a offert ce jour -là une autre scène.

Performance libre de chorégraphe

Celle d’une performance libre de chorégraphes sous le volet One Wé. A ce niveau, les jeunes chorégraphes Lambert Kouassi et Kobri Koffi ont présenté leurs work in progress dans un environnement décomplexé.
Cette formation sur le Broukabrou relâche à Port -Bouet fait suite à l’expérience de Pointe Noire, au Congo Brazzaville. Noah Leonce, invité par Gaëlle Metelus, Directrice de l’institut français , avait entrepris avec succès avec un un groupe de danseurs congolais. Pour le jeune chorégraphe ivoirien , c’est la réalisation d’une série de performance. Et d’enseignement qui donnera à son concept une notoriété. Vu que c’est une création collée au vécu des jeunes, ça devrait le faire.
HARON LESLIE
POUVOIRS MAGAZINE

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