Le 29 juin dernier, le cabinet royal résonnait du triste écho du départ de la princesse Lalla Latifa.
Mère vénérée du roi Mohammed VI, à Rabat. À l’âge de 75 ans, elle qui, depuis août 2022, bravait une maladie implacable, a trouvé la paix éternelle.
Promptement inhumée, bien que le pays n’ait encore arboré les couleurs du deuil national.
Née Latifa Amahzoune en 1949, dans le berceau de Khénifra, elle fut l’héritière des Zayanes. Souche prestigieuse d’une lignée amazighe distinguée. Parmi ses ancêtres, brille Mouha Ou Hammou Zayani. Figure vaillante de la résistance Zayane, face à la colonisation française, au tournant du siècle dernier.
De sa célébration nuptiale en 1961 avec le roi Hassan II, dans un éclat d’histoire conjugué, naquirent cinq joyaux.
La princesse Lalla Meryem, le roi Mohammed VI, la princesse Lalla Asma, la princesse Lalla Hasna et le prince Moulay Rachid.
5 joyaux
Après la disparition du roi Hassan II en 1999, Lalla Latifa épousa Mohamed Mediouri. Fidèle gardien de son regretté époux, scellant leur union dans le luxe discret de Neuilly-sur-Seine, en France.
Pudique et éloignée des projecteurs, elle fut honorée par la majesté d’une mosquée à Salé. Mosquée baptisée « S.A. la princesse Lalla Latifa », érigée par le roi Mohammed VI en 2018. Echo d’un hommage filial gravé dans la pierre.
Ainsi s’éteint une dame dont l’héritage familial se fond dans les racines profondes de l’histoire et de la culture du Maroc. Une présence discrète et dévouée, qui laisse derrière elle un amour filial. Et une empreinte indélébile dans les annales du royaume.
HARON LESLIE
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE
