La parade de communion ponctuée par un passage au stade Félix Houphouët-Boigny, après la victoire a permis une révélation concernant la jeunesse ivoirienne qui a félicité ses athlètes mais sur qui il faut poser un regard plus attentif
Parce que la mémoire est oublieuse, parce que la jeunesse ivoirienne est très festive, on aurait pu au stade Félix Houphouët-Boigny,
célébrer tous les acteurs de la victoire ivoirienne lors de cette CAN; Le Chef de l’Etat, le Cocan, la Caf, les athlètes, les encadreurs, le Staff…
Tout le monde a été célébré et félicité parce que cette coupe a fini par arriver. Et comme c’était le résultat final le plus important, on pouvait
gommer tout le reste, tout le passé négatif.
La jeunesse s’est réconciliée avec tout le monde hormis avec Idriss Diallo, le Président de la Fif à qui cette jeunesse ne pardonne pas de l’avoir mis en difficulté, d’avoir grandement contribué à son humiliation, de lui avoir fait croire des choses fausses.
C’est pour quoi elle l’a hué et a procédé à ce tout TSI (tout sauf Idriss). “Même si Gasset vient on va le saluer, on va pas le huer. Mais Idriss non jamais plus ca” , La jeunesse ivoirienne a hué Idriss Diallo pour plusieurs raisons:
Son comportement controversé : Il est impliqué dans des scandales comme l’affaire Datro, comme la prime de 40 millions pour le match contre la Sierra Leone.
Il a un comportement inapproprié et est perçu comme agissant de manière irresponsable
Ses Performances sont médiocres.
Elles ne répondent pas aux attentes du public en termes de performances, cela peut entraîner des réactions négatives, y compris des huées.
Elle est aussi en désaccord avec les opinions et les actions d’Idriss qui exprime des opinions ou prend des actions sont impopulaires la condescendance d’imposer Gasset, le recours à Renard, l’exclusion de Zaha
La jeunesse s’est rendu compte qu’elle avait suivi la mauvaise personne qui ne connaît rien au foot et on doit de rendre compte que rien ne peut remplacer, apaiser la douleur, le chagrin créé par Idriss.
Pire les joueurs l’ont lâché, l’ont écraté et se sont mobilisés et entendus sur des arguments strictement sportifs qui ont payé.
La jeunesse fait la part des choses entre Kalou Bonaventure et Idriss Diallo, entre Aruna Dindané et Idriss Diallo.
Elle comprend que protégés par la distance géographique et la différence des us, des allégeances gérontocratiques, les Binationaux Guy Demel et Faé ont réussi parce qu’ils ne doivent rien à Idriss. Ils ne lui doivent donc pas leur victoire obtenue en se débrouillant.
Et le fait de le porter en triomphe est une action de rachat, une tentative de consolation au milieu de ce lynchage vocal.
ALEX KIPRE
POUVOIRS MAGAZINE
