Cacao: une grève pour perturber la fin de campagne de récolte

3 mois

Deux syndicats de cultivateurs ivoiriens ont déposé un préavis de grève illimité à compter d’hier 28 mars pour perturber la fin de la campagne principale de récolte, qui se clôture le 31 mars, et le début de la campagne intermédiaire, prévu d’avril à fin septembre.

Le Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (Synapci) et l’Association nationale des producteurs de Côte d’Ivoire (Anaproci) réclament également la démission du directeur du Conseil du café-cacao (CCC).

Ils protestent contre cet écart entre les prix fixés par les autorités ivoiriennes et les cours existant sur le marché libre.

Le prix de vente du kilo de fèves atteint 5 100 francs CFA au Cameroun, en Côte d’Ivoire, qui fournit 45 % de la production mondiale de cacao, il avoisine les 1 000 francs CFA. Premier maillon de la chaîne de production, le planteur est aussi l’acteur de la filière le moins bien rétribué. Régulation oblige.

Les producteurs de Cacao sont donc en colère se sentent exploités par des intermédiaires ou des sociétés multinationales qui achètent le cacao à des prix très bas, ne laissant qu’une petite part des bénéfices aux producteurs.

Leurs conditions de travail sont souvent difficiles, avec de longues heures de travail, des salaires bas et parfois même le travail des enfants.

Dans certaines zones, ils peuvent manquer d’accès aux ressources nécessaires telles que des semences de qualité, des engrais, des pesticides sûrs, ainsi qu’aux technologies modernes pour améliorer leur production et leur rentabilité.

 

JM AHOUSSY

POUVOIRS MAGAZINE

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