Yamoussoukro : pénurie d’eau potable à l’horizon

2 mois

Le préfet de Yamoussoukro, Coulibaly Gando, a profité de la cérémonie officielle pour lancer un cri d’alarme face à une menace imminente. C’est la pénurie d’eau potable dans la capitale politique du pays. C’était ce matin en ce jour de célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire,

Les activités d’orpaillage illégal sur le fleuve Bandama mettent en péril la distribution d’eau. Soulignant une crise environnementale et sanitaire qui pourrait plonger la ville dans une situation critique.

Lors de son discours aux populations réunies pour les festivités, le préfet Coulibaly Gando a souligné la gravité de la situation. L’orpaillage illégal est effectivement présent partout aujourd’hui en Côte d’Ivoire. Mais Yamoussoukro fait face à une menace particulière. Les orpailleurs opèrent sur le plan d’eau du fleuve Bandama. Or, c’est cette eau que la SODECI prélève, traite et distribue ici à Yamoussoukro. En raison des activités des orpailleurs, cette eau devient de plus en plus difficile à traiter, car elle se transforme souvent en boue .

Les activités des orpailleurs perturbent sérieusement le fonctionnement de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI).

La SODECI  voit ses opérations compromises par la dégradation de la qualité de l’eau du Bandama. L’eau, essentielle pour les besoins domestiques et industriels de la ville, devient de plus en plus trouble. Et difficile à traiter. Cela met en péril l’approvisionnement en eau potable pour les habitants.

Appel à la responsabilité collective

Le préfet Coulibaly a également mis en lumière la complicité de certains habitants avec les orpailleurs, appelant à une prise de conscience collective pour contrer cette menace. « Il semble que les orpailleurs s’installent avec la complicité de certaines personnes. Je voudrais, mesdames et messieurs les chefs, vous demander de nous aider en veillant à ce qu’aucune personne de vos villages ne soit complice de l’installation de ces orpailleurs », a-t-il instruit.

Les responsables locaux de la SODECI ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’approvisionnement en eau potable dans les semaines à venir. Si rien n’est fait pour arrêter l’orpaillage illégal et protéger le fleuve Bandama, Yamoussoukro pourrait bientôt faire face à une rupture totale de la distribution d’eau. Cette situation pourrait entraîner des conséquences sanitaires graves et affecter la vie quotidienne des habitants de la capitale politique.

Face à cette menace, il est impératif que des mesures urgentes soient prises pour mettre fin à l’orpaillage illégal. La protection des ressources en eau est une priorité pour garantir la santé et le bien-être des populations. Les autorités locales, les chefs de village et la communauté doivent unir leurs efforts pour préserver le fleuve Bandama et assurer un avenir durable à Yamoussoukro.

Le cri d’alarme du préfet Coulibaly Gando doit résonner comme un appel à l’action immédiate. La sauvegarde de l’eau potable à Yamoussoukro dépend de la mobilisation de tous. L’indépendance célébrée aujourd’hui doit également être une indépendance vis-à-vis des menaces environnementales, assurant ainsi une qualité de vie meilleure pour les générations futures.

ETHAN GNOGBO

photo

POUVOIRS MAGAZINE

OPINIONS

Tiburce Koffi, et pourtant il pleure

Labouré par le chagrin, l’écrivain ivoirien Tiburce koffi crie avec sa plume, un beau chagrin.  “Aujourd’hui est jour d’immense tristesse pour moi.

DU MEME SUJET

Côte d’Ivoire: acheter ou louer une maison de luxe à Abidjan; comment on fait?

Acheter ou louer une maison de luxe à Abidjan est devenu plus

Pdci-Rda: le plus vieux parti fait une cure de jouvence

Certainement parce qu’il est jeune, Jacques Ehouo Gabriel, secrétaire exécutif en charge