Félicitation à Ouattara: l’opportunisme de Billon pourrait dégoûter

3 semaines

Dans une déclaration d’apparence républicaine le 26 octobre, Jean-Louis Billon a tenté de se refaire une virginité politique en félicitant Alassane Ouattara.

Surfant sur la vague de sa victoire avant même la proclamation officielle des résultats. Cependant, cette manœuvre ne résiste pas à un examen rigoureux des faits qui dévoile un opportunisme flagrant. Miné par un échec cinglant sur ses propres terres. Et une complicité dans l’affaiblissement de son ancien parti, le PDCI.
Sa posture de perdant est d’autant plus insincère qu’il a connu une défaite retentissante à l’échelle locale. Après avoir été révoqué de ses fonctions de délégué départemental du PDCI en août 2025, il a été balayé sur ses propres terres à Dabakala. Un désaveu sans appel de l’électorat qui rend sa revendication de représenter un élan national en faveur du changement totalement illégitime.

En d’autres termes, s’il a perdu le combat de proximité, comment pourrait-il être crédible pour mener le combat national ?

En outre, sa candidature sous la bannière du Congrès Démocratique (CODE), lancé en août 2025 avec un assemblage hétéroclite de 18 petits partis, a agi comme un coin dans les divisions internes du parti de feu Bédié. Au lieu de renforcer une opposition unie face au RHDP, Billon a contribué à la fragmentation. Il a affaibli un peu plus une formation déjà en proie à des luttes intestines depuis la rivalité avec Tidjane Thiam.
Son entêtement à poursuivre une ambition personnelle, au mépris de l’unité de son camp, a fait le jeu du pouvoir en place. Et il a rendu sa critique du désenchantement électoral purement hypocrite. Puisqu’il en a été l’un des principaux artisans.
Enfin, en se précipitant pour féliciter son vainqueur, tout en évoquant du bout des lèvres le faible taux de participation et les irrégularités constatées, il a adopté un double langage. Ce double langage dessert sa crédibilité.
La dignité et la conviction qu’il a louées dans son équipe de campagne sont mises en doute. Son discours en effet s’accommode trop facilement d’un scrutin entaché de doutes et de violences. Et Billon cherche avant tout à se positionner pour l’après-Ouattara. En définitive, sa déclaration est moins un acte démocratique qu’un calcul politique. Elle révèle un leader affaibli, dont les actions ont contribué à la situation qu’il déplore aujourd’hui.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE

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