Lors d’une récente déclaration, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé que la liberté d’expression et les droits civiques ont régressé en Côte d’Ivoire.
Il a comparé la situation actuelle à la période de son pouvoir. Estimant que malgré la guerre civile, la liberté de la presse et le droit de manifester étaient mieux respectés.
« J’ai donné aux Ivoiriens la liberté. Les journaux se sont multipliés. Je cherche un journaliste qui puisse dire : “Gbagbo m’a mis en prison à cause de mes écrits.” Aucun !
Aujourd’hui, il y a un recul de la liberté.
Des gens sont arrêtés à Bouaflé, à Yamoussoukro, à Bouaké. Le ministre de l’Intérieur avait annoncé qu’il y avait 700 arrestations ; aujourd’hui, il doit y en avoir mille. Certains ont été condamnés à trois ans de prison simplement pour avoir marché. Non ! On ne voyait pas cela sous moi, et pourtant il y avait la guerre civile contre moi.
J’ai apporté la liberté dans ce pays. Je ne réagissais pas comme Alassane. Chaque semaine, un de nos camarades militants est arrêté, et je les envoie en mission pour la démocratie. Des jeunes ont été emmenés à l’hôtel Sébroko, où ils ont été interrogés par un homme blanc. Il faut que cessent ces espèces de barbouzes qu’on ne connaît pas et qui opèrent dans l’ombre.
Ce sont juste de jeunes gens qui veulent marcher pacifiquement, et quand on leur oppose ces barbouzes, cela les effraie.
J’ai moi-même fait construire les routes de Simbrobo à Yamoussoukro, Félix Houphouët-Boigny ayant, lui, réalisé celle d’Abidjan à Simbrobo. »
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
