Le décès du jeune footballeur sénégalais à Kumasi, au Ghana, relance le débat sur les réseaux mafieux exploitant les rêves sportifs africains.
Le Sénégal est en deuil : un jeune joueur, Cheikh Touré, est décédé dans des circonstances suspectes. Liées à une fausse promesse sportive.
La victime, âgée de seulement 17 ans, s’était rendue au Ghana. Espérant intégrer un club de football professionnel via des essais prétendus.
Selon les premières informations disponibles, le jeune Touré aurait été victime d’un réseau transnational d’extorsion. Et d’escroquerie bien organisé.
La mort s’est produite à Kumasi, capitale de la région Ashanti. Il y aurait été abandonné après avoir été dépouillé.
La dépouille du jeune Sénégalais repose désormais à la morgue Ebenezer de Tafo. Située à 250 kilomètres environ de la capitale Accra.
Les services consulaires sénégalais ont très rapidement saisi les autorités locales ghanéennes. Ils exigent une enquête complète et rigoureuse.
Le Ministère sénégalais de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a officiellement confirmé la nouvelle samedi 18 octobre.
« Le défunt aurait été victime d’un réseau d’escroquerie et d’extorsion de fonds ». Indique le communiqué officiel, transmis par les services diplomatiques.
Deux agents de l’Ambassade du Sénégal à Accra se rendront à Kumasi pour accompagner les démarches judiciaires et administratives liées au drame.
Ils devront également préparer, en concertation avec la famille, le rapatriement du corps vers Dakar. Dès l’obtention des autorisations nécessaires.
Le ministère a exprimé « sa profonde compassion à la famille éplorée ». Il s’est engagé à suivre cette affaire au plus haut niveau.
Ce tragique événement soulève une fois encore l’urgence de réguler les filières de recrutement sportif opérant dans l’opacité sur le continent.
De nombreux jeunes africains, séduits par la promesse d’un avenir européen, deviennent les proies faciles de réseaux de trafiquants sans scrupules.
Cheikh Touré n’aura pas vu ses rêves se réaliser, victime d’une illusion nourrie par la pauvreté et l’absence de cadres fiables.
L’affaire remet sur la table la responsabilité collective des États, des fédérations et des familles dans la protection de la jeunesse sportive.
DESIRE THEA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
