18 octobre: Sally. La première femme de Côte d’Ivoire agrégée de musique… est heureuse

4 semaines

Née un 18 octobre comme le Président Houphouët-Boigny, Sally Koffi Compaoré Tibo n’en tire aucune vanité. Elle préfère laisser parler le piano, la rigueur et l’élégance.

Première femme agrégée de musique classique en Côte d’Ivoire, elle incarne un art qui ne cherche pas à séduire, mais à élever.

Le destin a sa manière subtile de composer les harmonies les plus profondes. Sally est née un 18 octobre — comme Félix Houphouët-Boigny. Mais elle n’en fait pas une fanfare personnelle. Elle sait que les vraies notes sont souvent jouées en sourdine, à l’ombre des projecteurs, là où seuls les cœurs accordés entendent.

Originaire du pays des hommes et des femmes intègres, mais Ivoirienne de cœur et d’engagement, elle grandit dans l’intimité des sons et du silence. Son père veille sur les instruments de l’Institut national des arts, (l’ancêtre de l’Insaac) là où l’on apprend que le talent, sans discipline, n’est qu’un caprice sonore.

passation de charges pour un nouveau défi

Dans ce temple des sensibilités canalisées, l’enfant observe. Elle écoute les murmures des pianos, les murmures des adultes, les confidences des touches noires et blanches qu’elle apprendra plus tard à dompter avec la précision d’un métronome habité.

Le classique s’impose comme sa langue maternelle musicale. Chopin, Beethoven deviennent des frères lointains.

La 9e symphonie, son hymne de vie. Humoresque de Antonín Dvořák, compositeur tchèque, son sourire sonore. Un sourire majeur en sol bémol. Elle joue, elle enseigne, elle transmet. Conservatoire, salle de classe, scène intérieure : partout, elle met la même exigence, la même grâce.

Devenue directrice du Conservatoire national, elle est une institution dans l’institution. Achille, Koffi, tant d’autres aujourd’hui artistes, lui doivent plus que des leçons : une éthique. Car chez Sally, l’art n’est jamais un ornement. Il est une rigueur, un combat, une lumière.

Aujourd’hui directrice de la formation artistique et culturelle au Ministère de la Culture et de la Francophonie, elle continue d’accorder les politiques publiques au diapason des valeurs. À l’heure des discours creux, elle incarne l’accord parfait entre compétence, humilité et engagement.

Alors en ce 18 octobre, que le pays tout entier lui souhaite, non pas un simple joyeux anniversaire, mais une ovation — en sourdine ou en majeur — pour ce qu’elle est : une note juste dans une époque dissonante et clasheuse.

AK

photo:dr

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