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Une rumeur d’agressions d’élèves a semé la panique dans les écoles de Divo, poussant parents et enfants à fuir précipitamment.

Il est 9h à Divo. Une rumeur court : des élèves auraient été agressés dans plusieurs établissements scolaires. Panique immédiate.
Aucune précision n’est donnée. On ne sait ni qui, ni où, ni comment. Mais la peur se répand comme une traînée de poudre.
Les téléphones s’emballent, les réseaux sociaux s’enflamment. Des parents accourent aux écoles primaires pour récupérer leurs enfants en urgence.

Au groupe scolaire de Konankro, la cour se vide en quelques minutes. Même scène à Boudoukou, puis dans d’autres écoles de Divo.
Au lycée moderne 3, des élèves jettent des pierres sur les salles de classe pour forcer l’évacuation de leurs camarades.
Des établissements publics et privés ferment leurs portes. L’éducation s’arrête brutalement, balayée par une rumeur sans visage.

Sur le terrain, des membres de la société civile tentent d’éclaircir la situation. Yoro Isidore et Pascal Mangoné mènent l’enquête.
Malgré leurs efforts, aucun fait concret ne confirme les supposées agressions.

Rien n’indique un danger réel pour les élèves.

La police intervient rapidement. Deux élèves sont interpellés après avoir incité au désordre dans des établissements secondaires.
En dehors de cette panique scolaire, Divo reste calme. Les commerces tournent. Le marché fonctionne. La ville n’est pas à l’arrêt.

Mais la peur a laissé des traces. Des parents restent méfiants. Les écoles, elles, n’ont pas repris leurs activités immédiatement.

Ce climat anxiogène survient alors que l’opposition appelle à manifester contre le processus électoral en vue du 25 octobre.
Dans un tel contexte, les rumeurs deviennent des armes redoutables. La peur, un virus contagieux. Et l’école, une cible vulnérable.

Divo, hier ville paisible, se découvre fragile. Un murmure suffit à faire éclater l’ordre et paralyser la scolarité.
La question reste ouverte : simple affolement collectif ou signal d’un malaise plus profond à l’approche de l’élection présidentielle ?

FATEM CAMARA

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

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