La drogue circule encore dans plusieurs quartiers, alimentée par des jeunes sans emploi qui veulent seulement faire beaucoup d’argent rapidement.
À Marcory, dans les coins sombres d’Anoumabo et autour de Sans-fil, des fumoirs fonctionnent à ciel ouvert sans interruption.
Une opération de la police du 26ᵉ arrondissement a permis d’investir discrètement les ruelles les 25 et 26 juin.
L’intervention surprise ciblait les bandes armées et les vendeurs qui terrorisent les populations depuis plusieurs semaines dans ces zones rouges.
Parmi les saisies : cannabis, couteaux, broyeuse, ciseaux, emballages et autres accessoires pour la vente de drogue illégale.
Sur le terrain, on a arrêté huit suspects connus sans grande résistance dans les fumoirs improvisés près de la lagune.
Par exemple, un électricien de 30 ans, dealer reconnu, participe activement aux bagarres à la machette dans les ruelles.
Un autre, 25 ans, se fait appeler « vendeur professionnel », impliqué dans les violences de nuit et les agressions de rue.
Les autres, âgés de 19 à 24 ans, sont sans emploi, souvent armés, et liés à plusieurs actes de violence.
Ces individus, tous identifiés par la police, opèrent souvent en groupe et sont responsables d’une insécurité permanente dans la zone.
Après l’arrestation, on les a tous placés en garde à vue, puis déférés devant la justice sur ordre du procureur.
La police nationale, par la voie de Police Secours, a salué cette opération visant à assainir un environnement devenu dangereux.
Ce coup de filet prouve que les forces de l’ordre restent engagées dans la lutte contre la drogue et ses effets.
Il faut renforcer les contrôles, investir les zones à risque et surtout démanteler les réseaux qui alimentent ces jeunes en produits toxiques.
La paix et la sécurité passent par l’éradication des fumoirs, qui nourrissent la criminalité et détruisent l’avenir de toute une jeunesse.
Quand l’État se montre ferme, les quartiers respirent mieux, et les habitants retrouvent enfin un peu de sérénité chaque jour.
Mais au-delà des arrestations, un travail de fond s’impose pour sortir cette jeunesse du piège de la drogue et du chaos.
Prévenir vaut mieux que punir : il faut offrir des alternatives concrètes à ceux que la rue a déjà presque perdus.
L’opération de Marcory montre une voie possible, mais la lutte contre la drogue est un combat à mener sans relâche.
JULIEN BOUABRE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE