Alors que le débat politique se délite en attaques personnelles, l’Honorable Dia Houphouët, vice-président du PDCI-RDA, prend la plume pour défendre la probité et le parcours du président Tidjane Thiam. Il répond point par point aux accusations de Mamadou Touré, dénonçant une politique sans bilan, faite d’agitation et de diversion.
Il est des moments dans la vie publique où le silence devient une faute.
Lorsque le débat politique quitte le terrain des idées pour sombrer dans l’attaque personnelle et lorsqu’on tente de salir par la calomnie ce que l’on ne peut atteindre par le mérite… il est donc du devoir de ceux qui portent une certaine idée de la République de rétablir les faits.
Non ! monsieur Mamadou Touré, le Président Tidjane Thiam n’a jamais exploité son lien familial avec le Président Félix Houphouët-Boigny pour bâtir sa carrière. Ce lien, connu de tous, n’a jamais été un passe-droit, encore moins un raccourci. Son parcours est fondé sur le travail, la compétence et l’excellence, non pas sur un nom.
Non ! monsieur Mamadou Touré, on n’intègre pas McKinsey, l’un des cabinets les plus sélectifs au monde, sur la base d’un patronyme. On y entre parce qu’on fait ses preuves. Lesquelles preuves sont les fruits d’une intelligence analytique hors norme, d’un parcours académique d’exception et d’un leadership éprouvé. On ne devient pas PDG de Prudential ou du Crédit Suisse – deux géants mondiaux – sans vision stratégique, sans résultats concrets, et sans une intégrité irréprochable. Ces postes sont confiés par des conseils d’administration qui ne s’encombrent pas de considérations politiques. Ce qu’ils reconnaissent, c’est la compétence. Et en cela, le Président Tidjane THIAM est une référence mondiale.
Que proposez-vous, monsieur Mamadou Touré ? Une indignation surjouée, des attaques personnelles et une incohérence totale. Vous, qui n’avez jamais hésité à rappeler votre propre filiation avec El Hadj Touré, figure respectée de la communauté malinké. Seriez-vous mieux inspiré de ne reprocher aux autres ce que vous revendiquez fièrement pour vous-même ?
Et surtout, parlons franchement.
Comment pouvez-vous évoquer le mérite lorsque vous n’avez jamais eu à en faire la démonstration ? Ainsi votre première fonction fut-elle une nomination politique. Vous n’avez jamais exercé dans le secteur privé ; jamais été confronté à la réalité du marché du travail, jamais été évalué autrement que par vos parrains. Votre carrière n’est que le produit d’un système fermé, où la loyauté au régime équivaut à la compétence.
À l’opposé, Tidjane Thiam a sillonné la Côte d’Ivoire en tant que directeur du BNETD, puis ministre du Plan. Il a conçu et supervisé des projets structurants majeurs, notamment les 12 chantiers de l’Éléphant d’Afrique — un plan stratégique de transformation du pays salué à l’époque pour sa rigueur, sa vision et son réalisme. Trente ans plus tard, ces infrastructures demeurent au cœur du développement national.
S’il est aujourd’hui hors du territoire, ce n’est pas un choix de confort. C’est le résultat d’un harcèlement politique constant, fait de pressions, de menaces, et de décisions judiciaires et administratives instrumentalisées. Et malgré cet exil contraint, sa voix continue de porter. Il suffit qu’il parle pour que le pouvoir s’agite. Cette fébrilité en dit long.
La légitimité ne se décrète pas. Elle se construit avec une vision claire, un projet solide et une capacité à rassembler. Tidjane Thiam est dans la vie publique depuis plus de 30 ans. Son programme est ambitieux, cohérent et profondément humain. Il met l’accent sur l’Education, l’Innovation, la Santé, la Bonne gouvernance, et la Création de richesse partagée. Il réconcilie les Ivoiriens.
En face, que dire de votre bilan à la tête du ministère de la Jeunesse et de l’Agence Emploi Jeunes ?
Il est tout simplement désastreux. Où sont les résultats de la promesse des “1 milliard par jour pour la jeunesse” ? Où sont les rapports d’impact ? Pourquoi tant d’opacité dans la gestion de fonds publics ? Combien de jeunes ont été insérés durablement ? Où en est le bilan, Monsieur le ministre ?
Et que dire de Daloa, ville natale du ministre, devenue l’un des plus grands foyers d’émigration clandestine de notre pays ? C’est un symbole de l’échec. Un ministre censé incarner l’espoir de la jeunesse et pourtant incapable de faire naître l’espérance dans sa propre région.
La Côte d’Ivoire a besoin d’un leadership sincère, rigoureux et rassembleur.
La cote d’Ivoire a besoin de bâtisseurs, non de propagandistes.
Elle a besoin de justice sociale, non de clientélisme masqué.
Et plus que tout, elle a besoin d’un cap, d’une vision, d’un espoir.
Cet espoir a un nom : Tidjane THIAM.
Honorable Dia Houphouet
Député de la nation – PDCI-RDA
Vice-Président – PDCI-RDA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE