Mamadou Touré: « l’opposition recule au lieu d’avancer »

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Dans une sortie ferme, le ministre Mamadou Touré dénonce l’attitude de certains opposants qu’il accuse de remettre en cause les fondements mêmes du dialogue politique.

Notamment la légitimité du président Ouattara et les avancées précédemment actées. Pour lui, ces remises en question ne sont ni saines, ni constructives, dans un processus censé consolider la stabilité institutionnelle du pays.

Le ministre Mamadou Touré ne cache plus son exaspération face à l’attitude de certains partis de l’opposition. Interrogé sur l’évolution du dialogue politique en Côte d’Ivoire, il a fustigé une posture qu’il juge incohérente. Et même contradictoire avec l’esprit du consensus recherché depuis plusieurs années.

« Notre opposition remet en cause la Commission électorale indépendante (CEI), l’éligibilité du président Alassane Ouattara. Alors que ces sujets avaient déjà fait l’objet de discussions », a-t-il rappelé, visiblement agacé. Pour lui, ces points ne sont plus à débattre. Car ils ont été tranchés lors des précédentes phases de concertation.

Mamadou Touré insiste : « On ne dialogue pas pour reculer. » Le ministre pointe du doigt ce qu’il considère comme une tentative de réécriture des règles du jeu après coup. À ses yeux, les opposants cherchent à revenir sur des compromis majeurs qui ont permis la reprise du dialogue national. Notamment la reconnaissance de la légitimité du président Ouattara.

Il rappelle que l’ancien président Laurent Gbagbo, qui contestait jusque-là le pouvoir d’Alassane Ouattara, a fini par le reconnaître tacitement à travers leur participation au processus de dialogue. « On est parti sur le postulat que Ouattara est légitime, et que c’est bien lui qui a gagné la présidentielle de 2010. C’est sur cette base que nous avons abordé tous les points, y compris le découpage électoral », a-t-il précisé.

Mamadou Touré affirme que des échanges directs ont eu lieu à plusieurs niveaux.

Que ce soit entre les anciens chefs d’État eux-mêmes ou entre représentants politiques. Il cite des interlocuteurs comme Charles Blé Goudé ou Danièle Boni Claverie, avec qui les discussions se sont déroulées de manière constructive.

Ce retour en arrière, selon lui, menace de fragiliser les acquis démocratiques construits avec difficulté. « Je ne trouve pas sain d’utiliser le dialogue pour remettre en question des avancées validées collectivement », a-t-il insisté.

Il s’appuie aussi sur le rapport du dialogue politique pour justifier sa position : « Le dialogue politique a noté l’accord de toutes les parties sur le fonctionnement normal de l’État et de ses institutions. À l’issue des échanges, de nombreuses questions soulevées ont donné lieu à des réponses satisfaisantes de la part du gouvernement. »

Pour le ministre, relancer aujourd’hui les débats sur des sujets déjà tranchés revient à affaiblir l’esprit de compromis et compromettre les chances d’un climat politique apaisé à l’approche des prochaines échéances électorales.

ETHAN GNOGBO

photo:dr

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