Ultime hommage à Fulgence Koffy, pilier de l’hévéaculture ivoirienne: son esprit demeure vivant dans chaque goutte de latex qui coule

10 mois

Un dernier hommage à Fulgence Koffy : le pilier de l’hévéaculture ivoirienne, inhumé aujourd’hui à Mossou.

Aujourd’hui, le village de Moossou s’apprête à accueillir une âme noble pour son dernier repos. Fulgence Koffy, homme d’honneur et bâtisseur infatigable, reposera désormais parmi les siens. Sous l’ombre bienveillante des arbres de son enfance.

Hier 22 août 2024, la salle Félix Houphouët-Boigny d’Ivosep à Treichville vibrait de respect et de reconnaissance. Une marée humaine était présente pour la levée de corps. Pour rendre un ultime hommage à celui qui fut le Président d’Honneur de tant d’institutions. Et l’âme de la filière hévéa en Côte d’Ivoire. Une ovation debout, longue de plusieurs minutes, a secoué les murs. Comme pour retenir encore un peu parmi nous cet homme d’exception.

Sous le regard solennel de M. Salomon Thomas Ebissié, chef de la grande famille Assomolo II de Moossou. Et de Sa Majesté Assoumou Kanga, Roi des Abourés Êhê de Moossou, Fulgence Koffy sera inhumé ce jour dans une poignée de minutes. Il sera inhumé dans la terre sacrée de ses ancêtres.

Avant cela, on a célébré une messe ce matin à 8 heures à l’Église Saint-Jean de Cocody. Il y avait servi avec ferveur en tant qu’ancien président du conseil paroissial. Cette messe fut un moment de recueillement profond, une pause dans le tumulte de la vie, pour se souvenir de cet homme qui a tant donné.

Les cérémonies ont réuni de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Jean-Marc Yacé, maire de Cocody, Danièle Boni Claverie, Aka Aouélé.                                        Et Monsieur Aly Coulibaly, Grand Chancelier, qui a eu hier, l’honneur de conférer à Fulgence Koffy, à titre posthume, le rang de Commandeur. La médaille, brillante de fierté et de tristesse mêlées, son fils l’a reçue. Philippe Koffy est actuel secrétaire général de la Compagnie des Caoutchoucs du Pakidié. Un empire que son père avait fondé avec vision et dévouement.

Son esprit demeure vivant dans chaque arbre d’hévéa qui pousse, dans chaque goutte de latex qui coule.

Très ému, Charles Emmanuel Yacé, président de l’APROMAC et fils de Philippe Grégoire Yacé, a décrit Fulgence Koffy comme le « Papa » de la filière hévéa en Côte d’Ivoire. « Pendant 22 ans, il a présidé l’APROMAC, propulsant notre pays au rang de troisième producteur mondial. Et premier producteur africain de caoutchouc naturel. Ce succès, nous le devons en grande partie à son travail acharné, à son dévouement et à sa vision », a-t-il souligné, les mots tremblants d’émotion, la gorge nouée.

Fulgence Koffy est entré à la Compagnie des Caoutchoucs du Pakidié en 1962. Expert du caoutchouc et défenseur inlassable des intérêts de l’hévéaculture, Fulgence Koffy a laissé une empreinte indélébile dans le secteur. Son héritage se mesure à la prospérité de la filière hévéa, fruit de décennies de travail acharné, de la création du Fonds de Développement Hévéa et de la Centrale des risques. Autant de réalisations qui témoignent de sa détermination à faire briller la Côte d’Ivoire sur la scène mondiale.

Aujourd’hui, c’est un homme d’exception que nous perdons. Un époux aimé, un père et un grand-père adoré. Il laisse derrière lui une famille endeuillée : son épouse Marguerite Koffy née Kacou Ahoulou, fille du ministre Kacou Aoulou. Ses enfants Stéphane, Nadège, Yann, Hervé, Nelly, Delphine, Philippe-Marie, ainsi que leurs conjoints et enfants, tous unis dans la douleur de cette perte immense.

Fulgence Koffy s’en est allé, mais son esprit demeure vivant dans chaque arbre d’hévéa qui pousse, dans chaque goutte de latex qui coule.

Il a bâti des ponts d’opportunités pour des milliers de familles ivoiriennes. Et son héritage, comme l’arbre à caoutchouc, continuera de prospérer, enraciné dans le sol fertile de la Côte d’Ivoire. Repose en paix, grand bâtisseur. Tu demeureras à jamais dans nos cœurs.

ALEX KIPRE 

photo: dr

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