Dans la forêt classée de N’ganda N’ganda, les arbres renaissent grâce à des artistes convaincus que chanter peut aussi planter.
Le 5 mai 2025, à Assinie, la Fondation YES a célébré l’environnement en menant une nouvelle opération de reboisement symbolique et collective.
En quatre ans d’engagement écologique, cette fondation a permis la reconstitution de 1000 hectares, restaurés sur plusieurs sites forestiers ivoiriens.
La Fondation YES a été créée par deux figures du zouglou, Dali Djédjé (Yodé) et Sylvain Decavailles Aba (Siro), devenus militants verts.
Leur combat ne se fait pas dans les discours, mais dans la terre : des semis plantés, des hectares redonnés à la vie.
Ce jeudi-là, dix hectares ont encore été reboisés, en présence de partenaires, d’employés mobilisés, et de nombreux volontaires venus planter.
Orange Côte d’Ivoire s’est illustrée par une participation active, mobilisant toute sa direction et ses agents pour creuser, arroser et planter.
Mamadou Bamba, DG d’Orange, voit dans cet engagement « une contribution visible à une transformation durable fondée sur l’action concrète ».
L’entreprise a aussi équipé la Sodefor de plus de 20 motos neuves, outils essentiels pour mieux surveiller les forêts fragilisées.
Le directeur de la Sodefor, Mamadou Sangaré, a remercié vivement cette dotation, qualifiée de « soutien inédit de la société civile ivoirienne ».
Il rappelle que les agents forestiers font face à de nombreux obstacles.
Notamment l’immense défi de mobilité sur de vastes terrains difficiles.
Yodé et Siro ont souligné l’importance d’un partenariat technique comme celui de la Sodefor, garant du sérieux et du suivi environnemental.
Pour eux, reboiser n’est pas un geste de communication. Mais un acte patriotique, pour l’avenir du pays et des générations à venir.
Siro insiste : « Ce n’est pas pour nous, c’est pour la Côte d’Ivoire. Pour nos enfants et notre dignité écologique ».
Le sous-préfet d’Assinie, Doffou Ferdinand, a insisté sur la nécessité d’éduquer les populations contre les feux de brousse qui ravagent tout.
Il a encouragé à agir collectivement. Rappelant que « même un terrain brûlé peut redevenir forêt si les hommes s’unissent et plantent ».
L’impact du projet dépasse les arbres. Il transforme la culture citoyenne, engage les entreprises et réunit les communautés autour de l’environnement.
La Fondation YES prouve qu’il est possible de lier culture populaire, action durable, mobilisation locale et écologie sans perdre en crédibilité.
Désormais, chaque arbre planté chante un refrain. Celui de l’espoir, de la renaissance verte, et de la solidarité environnementale nationale.
La Côte d’Ivoire a besoin d’initiatives comme celle-là pour inverser la tendance du déboisement et retrouver son héritage forestier perdu.
JM AHOUSSY
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE