La chance que nous avons d’avoir un livre de Serge Grah et un documentaire qui l’immortalisent.
Le livre s’intitule Madeleine Tchicaya en question, publié en 2017 aux éditions Vallesse, par Serge Grah.
Le documentaire de Cira Touré, Vie de femmes : Madeleine Tchicaya, date de 1999, durée 23 minutes 45 secondes.
Ils perpétuent la mémoire d’une femme pionnière, qui aurait eu 95 ans ce 28 avril 2025.
Née à Zangué en 1930, elle est la première femme diplômée de l’ENA de Côte d’Ivoire.
Son père, courageux et visionnaire, l’a envoyée à l’école malgré les critiques sociales de son époque.
En 1965, elle sort major de promotion, option diplomatie, dans un monde encore fermé aux femmes.
Elle rêvait de diplomatie, mais servit l’État dans les ministères des Affaires étrangères et du Tourisme.
Elle a œuvré pour les bourses de centaines d’Ivoiriens, devenant une vraie passerelle pour leur avenir.
En politique, députée de 1976 à 1980, elle refusa un second mandat par conviction personnelle forte.
Candidate à l’A.F.I., elle dut se retirer au profit d’une autre sur demande du président Houphouët-Boigny.
Fatiguée par l’administration, elle se réinventa dans le privé, rejoignant l’entreprise JAG pour y finir brillamment.
Madeleine Tchicaya, c’est aussi un concours littéraire ivoirien qui porte aujourd’hui fièrement son nom inspirant.
Lancé par Serge Grah et Les Amis du Livre, ce concours valorise lecture et créativité chez les jeunes.
Elle repose à Abidjan, mais son héritage continue de guider et nourrir les esprits ivoiriens d’aujourd’hui.
Son parcours est une boussole pour toutes celles qui croient en l’école et au mérite républicain.
Son histoire mérite d’être connue, enseignée, racontée aux générations pour qu’elle ne s’efface jamais.
À chaque 28 avril, ayons une pensée pour celle qui a ouvert la voie aux possibles.
HARON LESLIE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE