Le chanteur ivoirien Pat Sako d’Espoir 2000 considère la Côte d’Ivoire comme le pays le plus doux au monde.
Ce n’est pas tout. La Côte d’Ivoire est considérée comme le pays le plus heureux d’Afrique de l’Ouest, selon Oxford.
Chaque année, l’université britannique publie un classement des pays les plus heureux, en Afrique et ailleurs.
En Afrique, Maurice, la Libye et l’Algérie dominent le classement, mais la Côte d’Ivoire brille à l’Ouest.
Ce bonheur ivoirien est soutenu par des scores élevés en générosité et en perception de la corruption.
À Blockhaus, au centre d’Abidjan, les passants partagent leurs perspectives, offrant d’autres facettes du bonheur ivoirien.
Certains citent leur appartenance à une communauté, leur foi religieuse ou le simple fait de travailler.
Un vendeur sur le marché d’Abidjan, pendant le Ramadan, évoque l’importance de la famille, de la foi et du travail.
Pour une commerçante à Blockhaus, être heureux, c’est être en couple, et l’amour en est la clé essentielle.
D’autres résument le bonheur par la dimension spirituelle, affirmant que leur foi religieuse leur apporte une grande paix.
Il y a aussi ceux qui trouvent leur bonheur dans leur activité professionnelle, comme un facteur clé de bien-être.
Une Ivoirienne souligne : « Lorsque tu luttes, même pour une petite récompense, tu ressens une forme de satisfaction. »
Pour Gertrude, le bonheur réside dans le temps passé avec ses enfants et ses proches, moments précieux.
La santé, le football et les fêtes sont également des éléments essentiels du bonheur, selon le sociologue Zié Ouattara.
Ce dernier, chercheur à l’université de Bouaké, travaille actuellement sur un indice ivoirien du bien-être.
Dans ses enquêtes, la solidarité joue un rôle fondamental, notamment la capacité d’aider et de rendre service à autrui.
Les Ivoiriens, selon lui, se sentent utiles dans leur communauté, où les échanges et l’entraide sont naturels.
Le « vivre ensemble » est donc central, et il a identifié une douzaine de dimensions du bien-être.
Le bien-être sera étudié lors d’un colloque international, prévu du 27 au 30 mai à l’université de Bouaké.
HARON LESLIE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE