En Côte d’Ivoire, le parti au pouvoir a annoncé le 19 mars qu’Alassane Ouattara serait bientôt investi candidat.
Ce dernier n’a pas encore pris de décision sur sa participation à un quatrième mandat pour la présidentielle d’octobre. Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a désigné l’actuel président comme son « candidat naturel ». Malgré cela, Ouattara garde le suspense concernant son avenir politique.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani, a déclaré qu’il était « sûr » de remporter dès le premier tour.
Il a ajouté qu’un congrès du parti serait organisé en mai pour officialiser la candidature d’Ouattara. L’actuel président, en poste depuis 2011, n’a toujours pas fait d’annonce claire concernant sa candidature à un quatrième mandat.
Adjoumani a précisé qu’il n’était pas en mesure de fixer une date
Soulignant que la décision finale venait du président. En janvier, Alassane Ouattara avait indiqué son désir de « continuer à servir le pays », tout en mentionnant plusieurs successeurs potentiels. Les partisans du président, dont de nombreux ministres, multiplient les meetings pour soutenir cette candidature.
La question de la liste électorale devient également un point de tension. La Commission électorale indépendante (CEI) a exclu plusieurs figures politiques majeures, comme Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, en raison de leurs condamnations pénales en Côte d’Ivoire. Leurs partis annoncent leur intention de contester cette décision.
Mamadou Touré, porte-parole adjoint du RHDP, a rappelé que la décision de la CEI était indépendante du parti. Selon lui, « il n’appartient pas au RHDP de choisir ses adversaires ». D’autres figures de l’opposition, comme Tidjane Thiam et Pascal Affi N’Guessan, se préparent à se lancer dans la course à la présidence, renforçant la compétition.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE