20 mars: Zadi Zaourou, 13 ans plus tard, il leur manque…

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20 MARS 2012-20 MARS 2025  13 ans que Zadi est parti

Né en 1938 à Soubré, Zadi est décédé le 20 mars 2012 à Abidjan. Enseignant, écrivain, homme politique et musicien, Zadi Zaourou a marqué la Côte d’Ivoire par son engagement intellectuel et culturel. Son héritage reste indélébile dans la littérature et l’activisme politique ivoirien. Jean Marie Kouakou, Henri N’Koumo, Bomou Mamadou, Tiburce Koffi, Alain Tailly, les slameurs, les poètesWere Were Liking…se réclament de lui

 En 1980, il soutient un doctorat à Strasbourg en stylistique et poésie africaine, devenant maître de conférences.

Fondateur de la compagnie théâtrale Didiga en 1980, Zadi Zaourou incarne une esthétique unique, fusionnant histoire orale et théâtre. En 1975, il est emprisonné en raison de son engagement politique. Au contact de Laurent Gbagbo, il se tourne vers la société civile pour militer contre le pouvoir en place.

En 1990, il fonde le parti politique Union des socio-démocrates (USD) pour promouvoir des idées de gauche. Au sein de l’université d’Abidjan, il dirige le Groupe de Recherche sur la Tradition Orale (GRTO), un centre intellectuel de résistance politique. Le GRTO devient un lieu d’éducation et d’activisme qui soutient la naissance du Front Populaire Ivoirien (FPI).

Zadi Zaourou est également l’auteur de plusieurs ouvrages marquants. Parmi eux figurent Aube prochaine (1958), Les chants du souvenir (1977) et La guerre des femmes (1985). Ces œuvres abordent des thèmes de résistance, de féminisme et de critique du pouvoir.

Défiant le pouvoir masculin par des métaphores poétiques et puissantes.

Sa vision artistique et philosophique, qu’il appelle « Didiga« , mêle récits héroïques et réflexion profonde sur l’art de l’impensable. Ce concept a débouché après son départ sur un festival qui se tient à Yacolidabouo son village et par ricochet à Soubré. C’est une réussite qui renforce l’action du tourisme.

En tant que ministre de la Culture, il défend l’identité culturelle ivoirienne dans le gouvernement de Daniel Kablan Duncan entre 1993 et 1999. Il joue un rôle clé dans l’essor de la culture africaine à travers les arts, la musique et la poésie. En 2008, un colloque international lui est dédié à l’université Félix Houphouët-Boigny pour célébrer son influence intellectuelle et politique.

Son travail théorique et créatif continue d’inspirer des générations. Ses œuvres comme Fer de lance et Les quatrains du dégoût restent des références incontournables dans la littérature ivoirienne et africaine. Aujourd’hui, son nom reste honoré au Burkina Faso, où une salle du musée d’Afrique porte son nom.

Zadi Zaourou, véritable pilier de la résistance culturelle et intellectuelle, est une figure inoubliable de la Côte d’Ivoire. En ce 20 mars, jour de son décès, nous rendons hommage à cet homme d’exception dont l’œuvre continue de rayonner à travers l’Afrique.

HARON LESLIE

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

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