En ce 21 février, nous commémorons l’anniversaire de Cheick Boikari Fofana, un homme sage et profondément spirituel.
Il aurait célébré ses 82 ans, mais il nous a quittés en 2020 à 77 ans. Ce grand imam a œuvré pour la promotion de l’Islam et la défense de la communauté musulmane ivoirienne. Son engagement, sa sagesse et ses actions ont marqué notre société de manière indélébile. Ses valeurs de paix, de tolérance et de fraternité continuent d’inspirer de nombreuses personnes. Que son héritage soit éternel et que son âme repose en paix.
Dimanche, en apprenant la nouvelle de sa disparition, Alassane Ouattara est resté un long moment silencieux et affecté. Selon une source proche de la présidence, il a publié un message sur les réseaux sociaux exprimant sa profonde tristesse. Il évoque Boikari Fofana comme un « ami et frère ». Admis en urgence à l’hôpital après une crise diabétique, il avait aussi été diagnostiqué positif au coronavirus. Le président ivoirien suivait de près l’évolution de son état, qui se dégradait rapidement, menant à un coma.
Décédé à 77 ans, Cheick Boikari Fofana, président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire, était aussi proche de la Ligue islamique de l’Amérique du Nord. Exilé brièvement sous Laurent Gbagbo, il fut un fervent artisan de paix et un défenseur du dialogue interreligieux. Le président Ouattara a salué un grand homme de foi, véritable modèle de paix.
Né le 21 février 1943 à Adjamé, Abidjan, Cheick Boikari Fofana a dédié sa vie à la promotion de l’Islam.
Homme polyvalent, il maîtrisait l’arabe, le français, l’anglais et le malinké. Il a aussi obtenu une maîtrise en sciences commerciales à l’université Al Azhar en Égypte. Il a travaillé dans une institution bancaire en Côte d’Ivoire, gravissant les échelons jusqu’à devenir responsable des ressources humaines.
En parallèle de sa carrière professionnelle, il a pris une part active dans la communauté musulmane ivoirienne. Il fut l’initiateur et imam de la mosquée d’Aghien à Abidjan, un rôle qu’il occupa jusqu’à sa disparition. De plus, il fut porte-parole du COSIM avant d’en devenir le leader, élu par ses pairs imams pour son dévouement sans faille. Cette reconnaissance reflétait ses années de service loyal envers sa communauté.
L’héritage de Cheick Boikari Fofana perdure grâce à son engagement en faveur de la foi et des intérêts de la communauté musulmane. Ses actions ont renforcé les liens de solidarité et ont promu les valeurs de paix, de tolérance et d’harmonie au sein de la société ivoirienne.
MARIE GNIALET
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE