Une enquête a révélé l’existence d’un réseau de trafiquants séquestrant, torturant et soumettant des migrants à des traitements inhumains.
Le bureau du procureur général a déclaré que les migrants étaient emprisonnés dans des conditions cruelles et dégradantes. L’opération des forces de sécurité a permis de retrouver 28 corps de migrants originaires d’Afrique subsaharienne dans une fosse commune. Près d’un centre de détention illégal. Ce centre, géré par un réseau criminel, contenait 76 migrants capturés illégalement, selon les autorités locales.
L’enquête a permis d’identifier une bande responsable de ces actes inhumains. En séquestrant des migrants irréguliers et en pratiquant des tortures. Le bureau du procureur a précisé qu’on a arrêté trois personnes, un Libyen et deux étrangers, dans le cadre de cette affaire.
Les photos publiées montrent des victimes émaciées, couvertes de cicatrices sur le corps et le visage.
La Libye, plongée dans un chaos politique depuis la chute de Kadhafi en 2011, est devenue un centre majeur du trafic d’êtres humains. Gouvernée par deux exécutifs rivaux, elle abrite des dizaines de milliers de migrants d’Afrique subsaharienne en quête de l’Europe. Malheureusement, de nombreux migrants sont victimes des trafiquants, et d’autres périssent lors de la traversée périlleuse de la Méditerranée.
En janvier, une autre affaire a révélé une bande criminelle accusée de torture sur 263 migrants en situation irrégulière. Le bureau du procureur a ordonné l’incarcération de deux suspects responsables de ces violences. Cette bande opérait dans un camp de rétention, dans une zone désertique sous contrôle des forces du maréchal Haftar, à 750 kilomètres au sud-est de Tripoli. En mars 2024, une fosse commune contenant 65 corps de migrants a été découverte dans le sud-ouest de la Libye.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
