Thomas d’Aquin: Ouattara lutte contre la France. Mais en douceur

3 mois

Peut-être parce qu’il n’est pas frontiste comme Gbagbo, mais qu’il agit comme un libéral. En douceur, le Président Ouattara change les choses mais en préservant ses intérêts avec son bienfaiteur: la France.

Il décolonise les rues d’Abidjan avec un projet d’adressage ambitieux et structurant pour la ville.

Le 43e BIMA, situé entre l’aéroport et le port, se transforme pour accueillir le nouvel axe donné à Ouattara Thomas d’Aquin. (1916-1990). Du nom du tirailleur sénégalais ivoirien en 1939, devenu général de brigade en 1966. Renforçant ainsi l’empreinte ivoirienne sur son propre territoire.

Beaucoup d’Ivoiriens le découvre Maintenant et récemment à la faveur de son premier discours de l’an 2025. Mais sous lui, la Côte d’Ivoire a pris des mesures audacieuses pour moderniser sa capitale économique, Abidjan. En annonçant la nouvelle réorganisation de l’espace urbain, il a affirmé son engagement dans la décolonisation symbolique. Et fonctionnelle des infrastructures ivoiriennes.

Lors du conseil des ministres, le 24 juillet, le ministre Bruno Koné a révélé la liste des rues rénovées. Il y a 2 ans. Celle-ci visait à rendre hommage aux figures emblématiques de la Côte d’Ivoire, tant politiques que culturelles. Tout en répondant aux préoccupations des citoyens. Le changement des boulevards auparavant attribués aux présidents français, Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand, a permis d’honorer des Ivoiriens. Comme Félix Houphouët-Boigny et d’autres personnalités ivoiriennes, comme Dominique Ouattara et Philippe Yacé.

Ces modifications ont suivi un processus rigoureux et transparent.

Mais en douceur. Un comité d’experts locaux a élaboré une liste. Garantissant une réflexion collective et sans complaisance. L’objectif était clair : remplacer les symboles coloniaux tout en célébrant les valeurs ivoiriennes telles que la liberté, l’hospitalité et la solidarité. Les rues de la capitale sont ainsi devenues un reflet de l’histoire nationale.

Et non plus un prolongement de la domination coloniale.

Pour appuyer ce projet, la Banque mondiale a financé une initiative d’adressage des rues à hauteur de 15 millions de dollars.

Ce projet avait pour but d’attribuer des adresses officielles aux 13 communes d’Abidjan. Un défi majeur pour une ville de plus de six millions d’habitants. L’adressage, un projet initié dès la colonisation mais jamais concrétisé, a pris un nouveau tournant sous la présidence Ouattara. L’objectif était de structurer le système urbain pour améliorer la gestion de la ville et l’efficacité des services publics.

Le Bureau National d’Études Techniques et de Développement (BNETD) a été chargé de la mise en œuvre du projet.

À ce jour, on a parcouru plus des 3/4 de la ville et une partie des adresses sera opérationnelle avant la fin de l’année. L’adressage permettra d’améliorer l’orientation et la circulation des populations. Tout en facilitant l’accès aux services publics et aux entreprises de livraison.

Le projet vise également à résoudre un problème de taille : l’informalité des quartiers populaires. Ces zones ne sont pas exclues.

La transformation d’Abidjan s’inscrit dans un modèle économique libéral, tout en préservant les intérêts du pays. Et en réduisant les tensions politiques. Il y en a tellement.

MARIE GNIALET

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

 

OPINIONS

DU MEME SUJET

la dictature naît de la mauvaise qualité de l’opposition

J’ai écrit récemment un article dans lequel j’appelais Tidjane Thiam et son

3 pro Fesci exclus

Exclusion des anciennes têtes de file : Gbagbo, Soro, et Blé Goudé