Le vicaire général du diocèse de Man, le Père Co Biaka Noël Thomas d’Aquin, a lancé un appel solennel.
Lors de la messe de l’Épiphanie, célébrée dimanche 5 janvier 2024, il a invité prêtres et fidèles à l’unité. Cet appel faisait suite à la décision du pape François de maintenir l’évêque Gaspard Béby Gneba à la tête du diocèse. Qui est encore en proie à de fortes divergences internes.
Le Père Co Biaka a insisté sur l’importance d’écouter la voix de l’Église, porteuse de la parole divine. Pour lui, la volonté de l’Église doit être suivie, car elle reflète la volonté de Dieu lui-même. La décision papale, prise après une longue période de tensions internes, doit être perçue comme un appel urgent à la réconciliation et à la paix.
En évoquant l’Épiphanie, il a rappelé que cet événement liturgique symbolise la manifestation de Dieu à l’humanité. Il a expliqué que, dans ce contexte de crise, l’Église ne se contente pas de décisions administratives. Mais œuvre pour une réconciliation profonde et durable. Le Père Co Biaka a insisté sur le fait que l’Église, par le pape François, agit en porte-parole de Dieu. Et que ses décisions doivent être accueillies avec foi et obéissance.
Il a également abordé la récente communication du nonce apostolique, datée du 27 décembre 2024. Cette lettre confirmait la décision papale de maintenir Mgr Béby Gneba à la tête du diocèse de Man. Dans cette même lettre, un administrateur apostolique “Sede plena” accompagne la réconciliation au sein du diocèse. Selon le vicaire général, cette initiative est un signe fort de l’engagement de l’Église pour restaurer l’unité et guérir les divisions internes.
Le Père Co Biaka a ensuite abordé la question de l’obéissance à l’Église.
Soulignant qu’elle est essentielle pour maintenir l’unité du diocèse. Il a salué le courage de certains prêtres qui ont publiquement demandé pardon. Et se sont soumis à l’autorité de l’Église. Cet acte d’humilité, selon lui, est un exemple à suivre. Et doit être soutenu par toute la communauté chrétienne.
Il a averti que toute désobéissance, que ce soit de la part des prêtres ou des fidèles laïcs, met en péril l’harmonie de l’Église. Dans ce cas, a-t-il précisé, l’unité du diocèse pourrait être gravement compromise. Le vicaire général a donc appelé à une adhésion totale aux décisions de l’Église. Soulignant que tout acte de résistance ou de rébellion contre l’autorité ecclésiastique nuirait à la paix et à la stabilité du diocèse.
En outre, le Père Co Biaka a rappelé aux laïcs leur responsabilité fondamentale dans le processus de réconciliation. Il les a invités à soutenir l’Église. En contribuant activement à la paix et à l’unité. Il a précisé que tout prêtre ou laïc refusant de se soumettre à l’autorité de l’Église compromet l’équilibre de la communauté chrétienne locale.
Dans un dernier avertissement, le vicaire général a suggéré que, si nécessaire, des mesures extrêmes puissent être prises.
En cas de désobéissance persistante, il a évoqué la possibilité de fermer l’église temporairement. Et d’interdire la célébration de la messe jusqu’à ce que l’obéissance soit restaurée. « La paix et l’unité doivent primer, et il est de votre responsabilité, laïcs, de soutenir l’Église dans cette démarche ».
Enfin, le Père Co Biaka a conclu son discours en insistant sur l’importance de la réconciliation et de la paix pour l’avenir du diocèse de Man. Il a réaffirmé que la décision du pape François est une solution providentielle qui doit être accueillie avec foi. Pour le bien de l’Église locale et de l’Église universelle. Il a invité tous les membres de la communauté à travailler de concert pour soutenir l’administrateur apostolique, afin de restaurer l’unité et la paix dans le diocèse.
MARIE GNIALET
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE