Hortense Aka-Anghui, née le 18 décembre 1933 à Agboville, aurait célébré aujourd’hui son 91ᵉ anniversaire si elle était encore parmi nous.
Cette femme politique ivoirienne, décédée le 30 septembre 2017, trois ans avant son époux, demeure une icône pour son pays.
Fille de Gabriel Dadié et petite sœur de Bernard Dadié, elle a grandi dans une famille valorisant l’éducation et l’engagement. Après avoir obtenu son baccalauréat, elle s’est inscrite en pharmacie à Paris, démontrant un esprit pionnier.
De retour en Côte d’Ivoire, Hortense Aka-Anghui ouvre une officine à Treichville, contribuant à la santé de sa communauté. En 1980, elle fait une entrée remarquée en politique en devenant la première femme maire du pays, une véritable prouesse.
Son mandat à Port-Bouët, qu’elle a dirigé pendant 36 ans, reste inégalé en Côte d’Ivoire, témoignant de son dévouement exceptionnel.
« Le maire doit être un magicien pouvant toujours résoudre les problèmes », aimait-elle rappeler avec conviction.
Hortense Aka-Anghui a également marqué la politique nationale en tant que ministre de la Promotion des femmes sous Félix Houphouët-Boigny. Ministre de la promotion de la femme. Elle a inspiré des générations de femmes ivoiriennes à s’engager en politique, brisant de nombreuses barrières.
Mariée à Joseph Aka-Anghui, ingénieur agronome, elle a été une mère aimante pour leurs six enfants : Michel, Philippe, Olivier, Serge, Stéphane et Évelyne. Laquelle est l’épouse de Karim Diarra, entrepreneur de bon niveau.
Aujourd’hui, dans chaque rue de Port-Bouët et dans chaque initiative politique féminine, son héritage demeure vivant. Que sa mémoire continue d’éclairer nos chemins.
MARIE GNIALET
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE