le Livre “La dernière page” paru aux éditions Eburnie de Mme Amoikon Marie Agathe était à l’ordre du jour du café littéraire de l’institut français de Côte d’Ivoire
Les éditions Eburnie ont mis leur auteur Ferdinand Kadjané et son livre “La dernière page” au centre du 179 eme Café littéraire ce mercredi 12 avril à l’Institut Français. Occasion de découvrir le dernier roman de l’Inspecteur principal d’Education très engagé contre les vices de fond de l’école ivoirienne.
Djamana, un prof d’anglais qui couche sans vergogne avec ses jeunes élèves. Le directeur d’école, grand coureur de jupons juveniles devant l’Eternel, mais qui montre les dents quand un garçon se lie simplement d’amitié avec sa fille. Sexe impudique, alcool, violences, tricherie, irresponsabilité professorale et parentale : le cocktail ce petit roman est voluptueux, et tramé de façon incisive par l’auteur. Dans la grande trame du roman s’articule des petites scènes de l’environnement scolaire tel qu’il a cours dans notre pays. Ce livre est une œuvre coup de poing. Qui met un bon coup de pied dans la fourmilière de l’indécence collective qui tolère ces maux de l’école.
Face aux critiques relatives positives des lecteurs du Café littéraire, Ferdinand Kadjané a défendu son œuvre comme un manifeste de prise de conscience responsable. “ La fiction amène à du réel pour qu’on n’aille pas s’imaginer que les faits qui sont décrits sont inimaginables “, explique Ferdinand Kadjané. L’inspecteur éducatif du Lycée Jeunes filles de Yopougon a déploré ici l’abandon des devoirs parentaux, là la conscience professionnelle défaillante du corps enseignant. Des tableaux réalistes illustrant le niveau de pourriture du système scolaire ivoirien. Les mots sont forts pour qu’il se crée une sorte d’électrochoc au bout de la dernière page du livre. Une dernière page sombre, d’ailleurs, pour ainsi dire…