Ils sont, ces regrets, l’histoire d’une femme qui a perdu la foi. Et ils nous instruisent sur l’âpreté de l’exil. L’exil est secret. On y perd le sens partagé par les membres de la communauté d’origine. On y perd le réseau. Ouattara n’en vaudrait pas la peine.
Plus de Président, plus de ‘’mon papa’’, mais plutôt un « père de la rébellion ! ». Plus de statut de ministre de la communication qui trône sur la Rti, Fraternité matin, Anp… lesquels deviennent des obligés qui savent couvrir de présents. Passée toute cette époque. A l’époque-souvenons-nous le président Laurent Fologo avait demandé si l’ivoirité était un animal au point de chercher à l’abattre à l’aide d’un fusil. Nul n’avait répondu.
La ministre Affousiata Bamba avait applaudi la tentative de coup d’Etat, insulté Blé Goudé pendant la rébellion depuis Bouaké. Elle avait justifié tout ce qu’elle regrette aujourd’hui. Il est aisé d’en déduire qu’elle a un sens poussé pour un type d’intérêt : les siens. De l’intérêt pour Guillaume Soro aujourd’hui, Hier pour feu Hamed Bakayoko, pour les rebelles, pour Epiphane Zoro bi Ballo. Elle ne réfléchit que par intérêt .Comme une girouette.
Tout ça pour « ça »? Que renferme ce pronom démonstratif ? « Ça » représente le bilan de Monsieur Ouattara qu’elle avait vanté, chanté sublimé rien qu’à mi –parcours. 5 ans ministre, elle a apuré son passif. Il lui manque d’assumer son passé. C’est ce qu’elle fait avec brio. Il y a trop de morts sur la conscience, trop de sang sur les mains des acteurs de la rébellion. « Qu’elle rentre ! ». « Que Les exilés rentrent. Les portes de la Côte d’Ivoire sont grandes ouvertes. Pourquoi se donner tant de mal pour vivre en exil.
L’exil n’est pas facile » c’est Soro Guillaume qui le disait. Soro le mentor. Pour l’heure.
Pouvoirs-Magazine
,