Un communiqué de presse de Soro Guillaume datant du 26 avril saisit la perche d’une déclaration de Cissé Bacongo pour lui envoyer une délégation.
L’objectif aux dires de Soro serait de prioriser la discussion, le dialogue. Soro offre l’opportunité d’une preuve d’amour de paix en échange d’une agression, acte de discorde.
Nous sommes bel et bien dans un jeu politicien. On sait très bien que la rupture est consommée. Mais le fait est que nul ne veut endosser le responsabilité d’une rupture entre les deux clans.
Les deux groupes ne peuvent plus arriver à se supporter, à colmater les brèches.
Ils n’ont plus envie de cohabiter en réalité. Mais ils ne veulent pas non plus que l’électorat nord composé majoritairement de Malinké et de Sénoufo. Puis minoritairement de quelques sous-groupes les tiennent pour coupables de la fracture
Personne ne veut être responsable de la rupture.
Ce jeu de ping-pong vise à paraitre pur aux yeux de la population car ils ont le même électorat du nord qui est à préserver. Celui au-delà de Bouaké.
Soro n‘a pas envie, par ce communiqué de se découvrir, mais il reste dans sa posture d’orgueilleux et refuse de faire amende honorable. Il joue à être celui qui tend la main et par qui le dialogue est possible. On connait sa haine et la déception qu’il éprouve pour Ouattara.
De l’autre côté, le clan Ouattara, n’a pas besoin de Soro. Et a été déçu par ses sorties et ses propos mitraillettes. Il tient à saper la communication d’une façon ou d’une autre, de l’ex rebelle. On sait bien que quand Bacongo parle, il le fait au nom de Ouattara. Que ce soit pour attaquer Gbagbo ou pour démolir les sites insalubres et les wotro.
Chacun se nargue et souhaite la disparition de l’autre mais personne n’assume cette disparition. “Je t’aime moi non plus“.
Ils ont simulé l’amour, joué à s’aimer. Quand on badine avec l’amour, on ne s’aime pas, on sème la haine. C’est le jeu de la haine.
PHOTOS: dr JULIEN BOUABRE POUVOIRS MAGAZINE
