Retombées de Can 2024 : le PPA-CI « joue à la balle »

1 mois

Comme Mariam, le parti de Laurent Gbagbo semble désœuvré et incapable de s’approprier les sujets sérieux. Ceux qui traversent la Cote d’Ivoire d’aujourd’hui, l’espace régional ouest africain, l’Afrique. Et aussi le monde en proie à des tensions permanentes.

Parce qu’un week end, un maire au cours d’une cérémonie politique d’hommage à Alassane Ouattara, a brandi le trophée de la Coupe d’Afrique des nations remportée de hautes luttes par des jeunes talentueux nés sous une bonne étoile, Fabrice Lago du parti de Laurent Gbagbo formule une demande auprès de la Fédération ivoirienne de football pour se voir prêter une coupe qu’ils n’ont tous deux pas gagné.
Dire que le concerné est Secrétaire National en charge du Marketing politique de Laurent Gbagbo, est plus qu’inquiétant. Nous sommes à la limite du puéril pour un parti né sur les cendres du principal parti d’opposition ivoirien. Et vieux de plus de 30 ans.
Des années difficiles de lutte, de gouvernance mouvementée, d’épisodes tragiques ayant ému partisans et adversaires, de gouttes de sang. Et aussi de sueurs et de larmes, un retour progressif à la vie normale en forme de convalescence d’un grand brulé etc. Tout cela ne semble pas ramener aux partisans la lucidité. Et pourtant, les partis politiques ivoiriens bénéficient d’un financement tiré des deniers publics pour notamment former leurs partisans.

Ce dieu de Fabrice

Comment un parti politique avec un tel passé avec à la tête un leader aussi charismatique. Avec des ambitions africaines et même panafricaines, peut-il s’adonner à un tel jeu digne d’une cour de récréation d’une école maternelle ?
Certainement parce que les collègues partis d’en face ne donnent pas un change de niveau. Effectivement, la Coupe d’Afrique des nations 2024 comportait de forts relents partisans que la belle victoire a vite et bien fait d’amoindrir.
Quelques mois après, en faire un outil de propagande politique dénote simplement d’un manque de contenu. Mais que le RHDP de Alassane Ouattara en use ou en abuse même cela se peut comprendre : il est au pouvoir. Mais que son principal opposant en face un objet de dispute laisse inquiet. Une inquiétude pour l’avenir du pays, pour ses générations futures, sa position sur l’échiquier régional, continental et mondial. Ces partis sont-ils vraiment capables de créer et proposer la réponse à tous ces enjeux qui nous assaillent. Le terrorisme qui rampe, les ressources naturelles qui maigrissent, la digitalisation qui va galopante, les indices clés de la démographie qui sont à surveiller. De même que les ingérences étrangères à contenir, le basculement climatique à maitriser. Pendant ce temps, sur les bords de la lagune Ebrié, Lass et Fabrice jouent à la balle sous les projecteurs car leurs factures d’électricité sont déjà payées. Ils vivent en effet moins cher sur le dos du contribuable.
TAMA CESAR
PHOTO/ DR
POUVOIRS MAGAZINE

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