Le discours à la nation du Président de la République à la faveur de la fête de l’indépendance a des fortunes diverses. Sobre pour d’autres, décevant pour certains leaders de société civile dont la Présidente de Alternative citoyenne ivoirienne (Aci).
“On a encore été déçu, plus que déçu. Il y a plusieurs points qui font partie des attentes des populations qui ont été abordés ou qui n’ont pas été abordés dans le sens qu’on espérait. On finit par se rendre compte qu’il y a vraiment deux mondes parallèles dans ce pays.(…) Au quotidien la vie est de plus en plus chère. Tout a augmenté. Arrêtez de vous satisfaire des mesures que vous prenez, alors qu’elles ne sont pas appliquées par les commerçants. Ca ne va pas du tout au niveau de notre vie quotidienne. Les conditions d’accès au PJGouv sont opaques.
On se targue de faire des choses pour les jeunes. Mais même l’inscription élémentaire n’est pas effective. Ce n’est pas un programme qui est inclusif. Il n’y a pas eu de grâce présidentielle cette fois-ci, alors qu’il a une surpopulation dans les prisons.
Il y a des conflits qui sont latents, qu’en principe on devrait désamorcer pour éviter qu’en période électorale, cela s’aggrave. Il n’y a pas de procès équitables. Il y a toujours des prisonniers politiques. Si réellement on veut que la réconciliation soit effective, on doit sortir des discours démagogiques, regarder la réalité en face, traiter les vrais problèmes qui vont ramener effectivement, une cohésion sociale durable. Si vous voulez vraiment qu’il y ait une réconciliation sociale totale, il faut une reconnaissance des vraies victimes de tous les camps et il faut que des dispositions soient prises pour leur indemnisation.
Le procès de la Cpi doit se poursuivre pour qu’on trouve les vrais coupables; ensuite il faut qu’on libère les prisonniers politiques. Il faut qu’on garantisse l’indépendance de la justice.”
POUVOIRS MAGAZINE
