Présidentielle sénégalaise de 2024: Ousmane Sonko hors jeu

6 mois

Pour la présidentielle qui aura lieu le 25 février 2024, l’opposant Ousmane Sonko a vu sa candidature rejetée par  le Conseil Constitutionnel du Sénégal à 1 mois de l’échéance.

Et pourtant tous les documents qui ont été déposés ont été reçus et exploités par la Commission qui a donc décidé que le dossier était incomplet. Or cette commission était dans une composition irrégulière parce que la loi prévoit que toute cela, cette vérification devrait se faire en présence du candidat ou du mandataire ou du représentant du mandataire. Donc il est clair que la cascade de violations de la  loi ne s’arrête pas. et qu’il y a une volonté d’aller vers des élections, qui dès le départ, manque de transparence et qui en tout état de cause, ne refléteront pas ma volonté de la nation.” ainsi s’exprime le clan Sonko dont l’avocat Maitre Ciré Clédor Ly réagit:

Le Sénégal a décidé de s’engager dans une grande farce électorale. Tout le monde a pu constater que le processus électoral manque non seulement de transparence mais aussi de probité. Tout est opaque. Aujourd’hui les candidats ne peuvent même pas savoir s’ils ont le  bon fichier électoral, personne aujourd’hui ne peut dire quelle est la composition du fichier électoral, personne ne peut dire comment on été paramétré les clés usb qui ont été remises

Mais le Conseil constitutionnel du Sénégal reste ferme qui a fondé sa décision sur l’absence d’attestation de la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC). Dans un premier temps, le mandataire de l’opposant avait pu obtenir le quitus de versement de la caution d’Ousmane Sonko au niveau de la CDC, mais celle-ci l’avait rappelée pour lui restituer la somme de 30 millions de FCFA qu’il avait versé pour permettre au maire de la ville de Ziguinchor  de participer à la présidentielle. Les constatations faites par l’huissier de justice sur les différentes « violations » de la loi par l’administration n’auront pas suffi pour convaincre les sept juges du Conseil constitutionnel d’accéder à la requête permettant à Ousmane Sonko de participer à cette élection.

Le 4 janvier 2024, la Cour suprême du Sénégal a confirmé la peine de  six mois  avec sursis prononcée contre l’opposant pour diffamation, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour l’élection présidentielle. M. Sonko a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. L’opposant ne s’était pas présenté au procès et a été condamné par contumace. L’homme de 49 ans est emprisonné depuis fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, et dénonce toutes ces affaires comme des complots visant à l’écarter de la présidentielle.

 

ETHAN GNOGBO

POUVOIRS MAGAZINE

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