Le plus vieux parti de Côte d’Ivoire qui célébrera un siècle d’existence propose des pratiques quelque peu étonnantes
Un consensus n’est fiable et viable que quand il est respectueux des règles et quand il ne tort pas le cou aux textes dans un formalisme de mauvais aloi pour empêcher ou respecter la volonté d’une personne.
Un Président, un numéro 1 donc est décédé. Pourquoi contester le droit au Numéro 2 de vouloir être Numéro 1 surtout qu’il n’a jamais fait défaillance au Parti qu’il a toujours entretenu, animé depuis son adhésion. Du Président Félix Houphouët-Boigny à maintenant en passant par Henri Konan Bédié.
Subitement, contre toute attente, au prétexte d’une consanguinité avec le Père fondateur du Parti, il faut écarter tout le monde à l’aide de pratiques négationnistes de tout. De la pensée, de l’esprit démocratique, de la fondation de l’Etat moderne et même modèle.
Quand on ouvre les élections, l’intention est de libérer l’expression populaire, et de permettre à toute l’intentionnalité des candidatures diverses de s’exprimer avec des projets, des propos, des visions. Bendjo, Koumoué ce sont retirés. Il ne manquait que Guikahué.
Une chose saute aux yeux et ce serait irrespectueux de le nier: on veut imposer Tidiane Thiam qui a du talent, qui est brillant, qui est intelligent, qui a un carnet d’adresses, un arbre généalogique, qui est même grand, qui est même beau etc.
Pour toutes ces raisons, pour ces qualificatifs, il ne faut justement pas chercher à l’imposer, Thiam s’impose de lui-même. Il est brillant, il représente un bol d’air, une bouffée d’oxygène. Mais Thiam qui a vécu dans des pays de grosses démocraties ne doit pas cautionner ses arrangements qui plombent la démocratie. Il devrait en être gêné et mal à l’aise, mal dans sa peau.
Dans la peau de Thiam
“Ecoutez, je ne suis pas un enfant. Je suis né en 1962, J’ai 62 ans dans quelques mois. J’ai l’esprit démocratique, je suis en mesure d’affronter les uns et les autres. Ne m’infantilisez pas”
Voici ce que devrait dire le futur candidat à la présidentielle où il pourrait être écarté, à son tour, par ses adversaires. Injustement. La mauvais foi n’a jamais dit son dernier. Personne n’en détient le monopole.
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JULIEN BOUABRE
POUVOIRS MAGAZINE
