Dr. Paul Wil-Adémon Kwadjané Agoubli, enseignant à l’Université et homme politique relève deux attitudes de nos dirigeants l’un sportif Idriss Diallo, et l’autre politique Adama Bictogo qui finissent par l’inquiéter
Deux scènes, deux objets et pourtant la même logique symptomatique d’un état de légèreté généralisé.
Dans la première vidéo, le président de la FIF annonce la confirmation de l’entraîneur des éléphants. Il prétend l’avoir nommé. Le public, composé pourtant de cadres supérieurs et de techniciens supérieurs exulte. Les Réseaux Sociaux Numériques font état d’un satisfecit général.
Pourquoi pas ?
Le problème est qu’il n’y a pas de nomination au moment où parle le président de la FIF. Ce dernier n’est pas au siège de la FIF, il n’a pas proposé cette option à son conseil, il n’a pas soumis de contrat à l’entraîneur que celui-ci, en en connaissant les termes, aurait accepté ou non. La décision n’est pas mûrie, puisqu’elle tombe au pif.
La déclaration ne vaut pas acte administratif définitif de nomination. Pour beaucoup, c’est un détail. Ça ne serait vrai que dans la condition d’un désordre généralisé avec lequel le pays fait corps désormais.
La deuxième vidéo est du même type. Le maire de Yopougon, dans l’une de ces transes dont il est coutumier joue à distraire son auditoire. Que le PAN fasse ce qu’il sait faire n’est pas le sujet mais que le public prête caution à ses déclarations à l’emporte-pièce est un sujet d’inquiétude.
《 La forme, c’est le fond qui remonte à la surface 》 dit le sage. À Gesco, on a négligé la forme (car la déclaration du maire ne repose sur rien) le fond est remonté la surface.
PAUL WIL-ADEMON KWADJANE AGOUBLI
POUVOIRS MAGAZINE
