Ses options et choix politiques ont valu à cet administrateur des services financiers option impôt, un séjour carcéral. De cette expérience, il a extirpé un ouvrage.
C’est sûr que je veux passer un message, celui de montrer au monde entier la laideur morale du régime RHDP. Depuis la conquête du pouvoir par ce régime, jusqu’à la date d’aujourd’hui, les Ivoiriens vivent dans la peur, dans l’angoisse et dans la tourmente. Les Ivoiriens ne sont pas égaux devant les juridictions du pays. Pendant que certains, taxés de pro Gbagbo, sont kidnappés et jetés en prison, d’autres qui ont versé le sang des Ivoiriens sont promus à de hautes responsabilités dans l’armée et ailleurs. Bref !
Je veux que le monde entier sache que sous le régime RHDP, les Ivoiriens vivent sous les caprices et humeurs d’un chef et non sous des lois
Sorti des fabriques de l’Harmattan de Denis Pryen que représente ici François Ettien, le livre tient en 399 pages.
Le titre « Cahiers de prison » rappelle ouvertement et en est inspiré, « Carnet de prison » paru aux éditions Ceda en 1950, écrit lui par Bernard Dadié qui avait lui séjourné à la prison de Grand-Bassam et provoqué conséquemment la marche de Grand-Bassam.
L’auteur de « Cahiers de prison » est Koua Justin ancien responsable de la jeunesse du Front populaire ivoirie, puis ancien prisonnier et actuellement premier secrétaire général adjoint du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (Ppa-ci) qui a transité comme beaucoup de ses camarades, par le Front populaire ivoirien (Fpi).
C’est pourquoi, hier, les anciens du front populaire, aujourd’hui fidèles de la paroisse politique Ppa-Ci sont venus soutenir l’auteur dont c’est le premier ouvrage.
Parmi eux, Pierre Dacoury-Tabley, président de la cérémonie de dédicace à la librairie Carrefour Siloe, Assoa Adou et Justin Koné Katinan, un habitué de la production scripturale.
Témoin très autorisé des procès politiques et du processus idéologique ivoirien, il évoque plusieurs épisodes qui ont balafré sa mémoire. Parmi eux, les différentes arrestations, celle de son mentor, l’ex-président Laurent Gbagbo, du combat du Front populaire ivoirien (Fpi) sous sa direction, du procès de Simone Gbagbo et du patriotisme de Charles Blé Goudé.
Pour Koua Justin, ses compagnons de lutte doivent se reconnaître dans « Cahiers de prison » écrit pour faire passer un message
“Je veux passer un message, qui est celui de montrer au monde entier la laideur morale du régime RHDP. Depuis la conquête du pouvoir par ce régime, jusqu’à la date d’aujourd’hui, les Ivoiriens vivent dans la peur, dans l’angoisse et dans la tourmente. Les Ivoiriens ne sont pas égaux devant les juridictions du pays. Pendant que certains, taxés de pro Gbagbo, sont kidnappés et jetés en prison, d’autres qui ont versé le sang des Ivoiriens sont promus à de hautes responsabilités dans l’armée et ailleurs. Bref !
Je veux que le monde entier sache que sous le régime RHDP, les Ivoiriens vivent sous les caprices et humeurs d’un chef et non sous des lois”
Koua justin, comme la plupart des militants de gauche s’inscrit dans la construction d’une mémoire en laissant des traces, en investissant dans le savoir.
Titulaire d’un DEA en philosophie politique et sociale obtenu à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody, il poursuit toujours ses études et se retrouve en instance de soutenance de deux thèses. La première en sciences politiques et l’autre en philosophie politique.
ETHAN GNOGBO
POUVOIRS MAGAZINE
