La vue des manifestations à la télévision, les images de soulèvement, les chaudes empoignades à l’assemblée nationale ont fini par affecter l’attrait touristique.
Le Sénégal n’est plus du tout une destination privilégiée. Malgré la date du 24 mars retenue pour l’élection et celle du 9 mars comme début de la campagne, plus personne ne se bouscule pour le Sénégal.
Le tourisme et ses activités ont chuté.
Les réservations sont annulées. De nombreux établissements hôteliers confessent perdre entre 50 et 60% du chiffre d’affaires
L’urgence est le retour à la normal pour dissiper les incertitudes. Le président Macky Sall et le Conseil constitutionnel ont entendu leurs exhortations jeudi. Les électeurs sénégalais sont convoqués pour le premier tour de l’élection présidentielle le dimanche 24 mars tandis que la campagne électorale doit débuter demain samedi à la première heure.
La crise politique sénégalaise entraîne une instabilité sécuritaire, y compris des manifestations, des troubles civils, voire des conflits armés. Ces conditions rendent les destinations touristiques moins sûres et dissuadent les voyageurs potentiels de visiter la région.
Elle entraîne une image négative de la destination Dakar ou Rufisque auprès des voyageurs potentiels. Les reportages médiatiques sur les troubles politiques peuvent dissuader les touristes de se rendre dans le pays en question, même si les zones touristiques spécifiques ne sont pas directement touchées par la crise.
En affectant le tourisme, cela finit par déclencher un impact négatif sur l’économie locale en réduisant les recettes touristiques, en entraînant des pertes d’emplois dans le secteur et en décourageant les investissements étrangers.
“Macky Sall chasse les étrangers avec cette vilaine image qu’il présente de nous” Boris K. imprimeur et photographe
Sur 47 réservations en février, une dizaine seulement a été maintenue. Quand un client annule un séjour de quinze nuitées, c’est l’équivalent de 1637500 F Cfa qui s’envolent pour nous », explique M. Dansokho, dont l’établissement emploie une cinquantaine de personnes.
ETHAN GNOGBO
POUVOIRS MAGAZINE
